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Regain du discours incitant à la haine en République démocratique du Congo, selon l’ONU

Un regain de discours et messages incitant à la haine a été enregistré en République démocratique du Congo, dans un contexte de compétions politiques, selon un rapport publié lundi par le Bureau conjoint des Nations-unies aux droits de l’Homme (BCNUDH).
«La propagation rapide des discours haineux en République démocratique du Congo à travers notamment les réseaux sociaux, les radios locales, les tracts et la presse écrite est un sujet de préoccupation majeure, en particulier depuis la fin des élections du 30 décembre 2018», a écrit dans son rapport le BCNUDH.
«Ces discours sont pour la plupart liés au débat sur la citoyenneté congolaise, à la persistance de l’impunité, aux conflits fonciers et autour de la transhumance, aux compétitions pour le pouvoir et à la diffusion de fausses nouvelles», a-t-il ajouté.
«Entre mai et décembre 2020, le BCNUDH a reçu des allégations sur 30 cas probables de discours et messages incitatifs à la haine, parmi lesquels 16 ont été identifiés comme des cas avérés d’incitation à la haine selon le seuil requis» par le Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.
Sur les 30 cas, 39% d’allégations provenaient de la province troublée du Sud-Kivu, suivie de la capitale Kinshasa avec 19%. 62% des cas ont des motivations politiques.
Au total, ces discours sont documentés dans 15 des 26 provinces congolaises, «autant dans les provinces non affectées par les conflits armés que dans les zones où les groupes armés sont actifs», ont regretté le BCNUDH et la mission de l’ONU en RDC (Monusco) dans un communiqué conjoint.
«Ces discours agissent à la fois comme un indicateur d’alerte précoce et un déclencheur potentiel de violence en soi», note le BCNUDH qui rappelle que les discours de haine sont considérés comme des crimes internationaux.
Afin de lutter contre la flambée des discours de haine, le BCNUDH appelle les autorités congolaises à «renforcer» la législation en se conformant «aux normes et standards du droit international des droit de l’homme afin de préserver les libertés d’opinion, d’expression, d’association et de réunion pacifique».
Avec AFP

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Congo : Denis Sassou Nguesso prête serment devant une vingtaine de dirigeants africains

Le président Denis Sassou Nguesso, proclamé vainqueur de la présidentielle au Congo, a été investi vendredi à Brazzaville pour un quatrième mandat, en promettant devant une vingtaine de chefs d’Etat africains de défendre la forêt du bassin du Congo, «poumon africain qui fait respirer le monde».
A 77 ans, M. Sassou a été investi pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du Congo-Brazzaville, pays d’Afrique centrale riche en pétrole et en bois, qui s’étend au milieu des forêts et des tourbières du bassin du Congo.
A un peu plus de six mois de la COP26 prévue à Glasgow en novembre, l’ancien officier a promis de «donner au Congo la dimension mondiale qu’il mérite en matière de protection de l’environnement et de la biodiversité». «On ne dira plus l’Afrique noire mais l’Afrique verte», a ajouté le président «DSN».
Sur le plan intérieur, M. Sassou a promis une «politique de tolérance zéro» à l’égard des détournements de fonds et de l’enrichissement illicite. «J’y veillerai», a insisté le président réélu. Une vingtaine de chefs d’Etat africains ont fait le déplacement de Brazzaville pour l’investiture de DSN, ceux d’Angola, Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Ghana, Guinée, Guinée Equatoriale, Liberia, Mauritanie, Mali, Namibie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo.
L’Algérie, le Cameroun, le Gabon, le Rwanda, l’Afrique du Sud se sont fait représenter par leurs Premiers ministres ou un responsable de haut rang pour l’investiture de M. Sassou, impliqué dans des médiations africaines dans les conflits régionaux (Libye, Centrafrique, RDC). Reprenant un thème de campagne, le président a promis une «révolution agricole» pour sortir son pays de sa dépendance au pétrole et aux importations.
M. Sassou Nguesso a été élu lors du scrutin du 21 mars, contre six adversaires, avec 88,40% de suffrages, selon les résultats validés par la Cour constitutionnelle. Trois de ses opposants ont déposé des recours en annulation qui ont été rejetés. Son principal adversaire, Guy-Brice Parfait Kolélas, est décédé du Covid-19 le lendemain du jour du scrutin, à son arrivée en France pour une évacuation sanitaire.
Avec LSI AFRICA
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Bénin : l’opposant Joël Aïvo déposé en prison

Le professeur Joël Aïvo, candidat recalé à l’élection présidentielle n’a pas été libéré.
Gardé à vue depuis le jeudi 15 Avril 2021, Joël Aïvo a été présenté ce vendredi soir au procureur spécial, Mario Mètonnou près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Joël Aïvo et 3 autres personnes ont été placés en détention provisoire pour atteinte à la sûreté et blanchiment de capitaux et leur audience est prévue pour le 15 juillet.