ACTUALITÉ
Minute de silence à l’Assemblée pour le soldat français tué au Mali

Gouvernement et députés ont observé mardi 28 juillet une minute de silence à l’Assemblée nationale en hommage au soldat français d’origine malgache tué jeudi au Mali au cours d’une opération de la force antidjihadiste Barkhane.
Le soldat du 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes Tojohasina Razafintsalama a trouvé la mort lorsque son engin blindé a sauté au contact d’un véhicule suicide chargé d’explosifs. Deux autres soldats à bord de l’engin blindé ont été blessés.
Tojohasina Razafintsalama «est mort dans l’accomplissement de sa mission au service de la France», a souligné le président de l’Assemblée Richard Ferrand (LREM), avant le lancement des questions au gouvernement.
«Je salue avec un profond respect son courage et sa détermination, et j’adresse au nom de la représentation nationale mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches, ainsi qu’à ses frères d’armes», a-t-il ajouté, avant d’inviter parlementaires, membres du gouvernement et personnels de l’Assemblée à une minute de silence.
Avec AFP

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La Minusma salue la détermination de la Côte d’Ivoire à «continuer» sa mission de paix au Mali

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies et chef de la Mission multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), Annadif Khatir Mahamat Saleh, a salué lundi à Abidjan la détermination de la Côte d’Ivoire à «continuer» sa mission de maintien de la paix au Mali, après un entretien avec Alassane Ouattara.
Cet entretien de M. Khatir Mahamat, le patron de la Minusma, avec M. Alassane Ouattara, tenu au palais de la présidence de la République de Côte d’Ivoire, a eu lieu peu après un hommage de la Nation, à la place d’armes de l’Etat-major des armées, à la mémoire de quatre Casques bleus ivoiriens tués le 13 janvier 2021 dans une attaque terrosriste dans le Nord du Mali.
«Nous nous sommes entretenus avec le président (Alassane Ouattara) pour le remercier et remercier la population ivoirienne, puis présenter nos condoléances aux familles et aux enfants des Casques bleus tués», a dit M. Mahamat à l’issue de leur entretien.
Le président Ouattara, «en retour, nous a dit la détermination de la Côte d’Ivoire pour continuer dans cette opération de maintien de la paix, parce que la menace est globale; la réponse doit être globale et la solidarité est de mise», a-t-il rapporté.
«Nous nous réjouissons de l’engagement de nos frères Ivoiriens au secours de leurs frères du Mali», a ajouté le chef de la Minusma, qui a dit être venu à Abidjan, accompagné du commandant des forces onusiennes, le général Dennis Gyllenspore, pour prendre part à cet «émouvant» hommage de la nation aux quatre Casques bleus ivoiriens tués au Mali.
«Pour nous, c’est aussi témoigner du courage dont ils ont fait preuve lors de cette attaque, (ainsi que) leur détermination», a-t-il poursuivi, tout en assurant que «les Nations Unies demeurent engagées pour la paix et la stabilité au Sahel».
L’attaque d’un contingent ivoirien survenue le 13 janvier 2021, au Nord de Tombouctou, au Mali, dans le cadre de la Minusma et de sa mission de remobilisation de ses troupes, a fait quatre morts et trois blessés dont l’état reste stable. L’âge des soldats tués se situe entre 30 et 45 ans.
AP/ls/APA
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RD Congo : Sylvestre Ilunga sur un siège éjectable

Le Premier ministre congolais est visé par une motion de censure déposée vendredi dernier au bureau provisoire de l’Assemblée nationale.
La crise politique prend une nouvelle tournure en RDC où le Premier ministre risque d’être destitué. En effet, 301 députés sur les 500 que l’hémicycle ont déjà signé la motion de censure. Ces parlementaires estiment que le gouvernement, dirigé par ce Premier-ministre pro-Kabila, a échoué à exécuter son programme.
Un mois et demi après avoir fait chuter le bureau de l’Assemblée nationale, que dirigeait Jeanine Mabunda proche de Kabila, les députés vont prochainement se pencher sur l’avenir du Premier ministre congolais.
C’est Chérubin Okende, un député du parti de Moise Katumbi, nouvel allié de Félix Tshisekedi, qui porte l’initiative visant à écarter Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Ce dernier est d’ailleurs invité à se présenter, mardi 26 janvier à 13 heures, à la séance plénière de l’Assemblée nationale.
«Le pays va très mal. Il n’y a que le chef du gouvernement qui engage la politique de l’exécutif devant l’Assemblée nationale et qui peut en répondre. Le premier conseil que nous avons prodigué au Premier ministre c’est de prendre de la hauteur et de démissionner. Il a refusé. Il ne nous reste plus que ce moyen pour qu’il vienne s’expliquer», affirme M. Okende, député d’Ensemble pour la République.
Mais du côté de Sylvestre Ilunkamba, l’acte posé par certains députés est jugé «illégal» puisque la mission principale du bureau d’âge étant la mise en place d’un bureau définitif.
Selon un député du Front Commun pour le Congo (FCC) du camp de Kabila, «le bureau d’âge est habilité à gérer les affaires courantes et à convoquer la session extraordinaire, organiser le vote du bureau définitif, toute autre question ne doit pas être débattue. Et sur le plan de droit, un ordre mal donné et légalement manifeste ne s’exécute pas. Nous allons nous battre, nous sommes du côté de la loi».
Dans les rangs du FCC, on estime qu’un forcing des proches de Félix Tshisekedi peut amplifier la crise politique et faire glisser le pays vers l’ébranlement de l’ordre constitutionnel.
Investi président de la République le 24 janvier 2019, Tshisekedi était contraint à partager le pouvoir avec son prédécesseur. Le fils de Laurent-Désiré Kabila contrôlait le Parlement au sortir des élections législatives.
Mais des divergences politiques vont vite apparaître entre les deux mastodontes, poussant le président Tshisekedi à suspendre, en octobre dernier, les réunions du Conseil des ministres. Et d’annoncer deux mois plus tard la fin de la coalition avec Joseph Kabila.
Renforcé dans cette crise politique par le ralliement de plusieurs députés pro-Kabila et des ténors de l’opposition comme Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, Félix Tshisekedi compte parachever son combat par la destitution du Premier ministre, Sylvestre Ilunga.
CD/id/APA