ACTUALITÉ
Mali : l’influent imam Dicko prévient la junte qu’elle n’a pas «carte blanche»

L’imam Mahmoud Dicko, figure centrale de la crise politique au Mali, a mis en garde sans ménagement vendredi les militaires qui viennent de prendre le pouvoir, les pressant de tenir la promesse du changement et refusant de leur donner «carte blanche».
«J’ai demandé à tout le monde de se réunir autour du Mali. Je le demande toujours mais cela ne veut pas dire que les militaires ont carte blanche», a déclaré cette éminente personnalité publique et religieuse devant des centaines de personnes, dix jours après le putsch qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta.
«On ne délivrera de chèque en blanc à personne pour la gestion de ce pays ça, c’est fini», a insisté l’imam rigoriste et patriote, reprochant aux nouveaux maîtres de Bamako de s’enfermer dans leur quartier général et de se couper des forces vives.
L’imam, figure nationale à la croisée du religieux et du politique, pourfendeur de la corruption et chantre d’un Mali «refondé» sur ses valeurs religieuses et sociales, est un acteur primordial de la crise politique qui secoue depuis plusieurs mois le pays par ailleurs en proie aux attaques djihadistes et aux violences intercommunautaires.
C’est autour de lui que s’est agrégé en avril un mouvement de contestation civile qui a mobilisé pendant des mois pour obtenir le départ du président Keïta, avant qu’un groupe d’officiers ne dépose le chef de l’État le 18 août.
L’imam a signifié à la junte qu’elle n’avait fait que faire fructifier l’action de ce mouvement dit du 5-Juin. «Nous avons mené le combat, des gens sont morts, les militaires qui sont venus parachever (ce combat) doivent tenir parole», a-t-il dit lors d’une cérémonie d’hommage aux victimes de troubles en juillet.
Avec AFP

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Congo : Denis Sassou Nguesso prête serment devant une vingtaine de dirigeants africains

Le président Denis Sassou Nguesso, proclamé vainqueur de la présidentielle au Congo, a été investi vendredi à Brazzaville pour un quatrième mandat, en promettant devant une vingtaine de chefs d’Etat africains de défendre la forêt du bassin du Congo, «poumon africain qui fait respirer le monde».
A 77 ans, M. Sassou a été investi pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du Congo-Brazzaville, pays d’Afrique centrale riche en pétrole et en bois, qui s’étend au milieu des forêts et des tourbières du bassin du Congo.
A un peu plus de six mois de la COP26 prévue à Glasgow en novembre, l’ancien officier a promis de «donner au Congo la dimension mondiale qu’il mérite en matière de protection de l’environnement et de la biodiversité». «On ne dira plus l’Afrique noire mais l’Afrique verte», a ajouté le président «DSN».
Sur le plan intérieur, M. Sassou a promis une «politique de tolérance zéro» à l’égard des détournements de fonds et de l’enrichissement illicite. «J’y veillerai», a insisté le président réélu. Une vingtaine de chefs d’Etat africains ont fait le déplacement de Brazzaville pour l’investiture de DSN, ceux d’Angola, Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Ghana, Guinée, Guinée Equatoriale, Liberia, Mauritanie, Mali, Namibie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo.
L’Algérie, le Cameroun, le Gabon, le Rwanda, l’Afrique du Sud se sont fait représenter par leurs Premiers ministres ou un responsable de haut rang pour l’investiture de M. Sassou, impliqué dans des médiations africaines dans les conflits régionaux (Libye, Centrafrique, RDC). Reprenant un thème de campagne, le président a promis une «révolution agricole» pour sortir son pays de sa dépendance au pétrole et aux importations.
M. Sassou Nguesso a été élu lors du scrutin du 21 mars, contre six adversaires, avec 88,40% de suffrages, selon les résultats validés par la Cour constitutionnelle. Trois de ses opposants ont déposé des recours en annulation qui ont été rejetés. Son principal adversaire, Guy-Brice Parfait Kolélas, est décédé du Covid-19 le lendemain du jour du scrutin, à son arrivée en France pour une évacuation sanitaire.
Avec LSI AFRICA
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Bénin : l’opposant Joël Aïvo déposé en prison

Le professeur Joël Aïvo, candidat recalé à l’élection présidentielle n’a pas été libéré.
Gardé à vue depuis le jeudi 15 Avril 2021, Joël Aïvo a été présenté ce vendredi soir au procureur spécial, Mario Mètonnou près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Joël Aïvo et 3 autres personnes ont été placés en détention provisoire pour atteinte à la sûreté et blanchiment de capitaux et leur audience est prévue pour le 15 juillet.