ACTUALITÉ
L’UE déplore le refus «inamical» de Londres de reconnaître son ambassadeur

«C’est le premier signal adressé par le Royaume-Uni depuis son départ et il augure assez mal de la suite des événements», dit le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell.
L’Union européenne déplore le refus «inamical» du Royaume-Uni d’accorder le statut diplomatique à sa représentation à Londres et espère résoudre ce différend de «manière satisfaisante», a déclaré lundi 25 janvier le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell.
Le sujet a été discuté au cours d’une réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE à Bruxelles et «l’unité a prévalu pour considérer que ce geste n’est pas des plus amicaux», a commenté Josep Borrell.
«C’est le premier signal adressé par le Royaume-Uni depuis son départ de l’UE et il augure assez mal de la suite des événements», a averti le responsable espagnol.
«Nous avons 143 représentations de l’UE a travers le monde et toutes ont le statut diplomatique conformément à la Convention de Vienne qui permet la réciprocité. C’est la norme», a-t-il affirmé.
«Le Royaume-Uni serait le seul pays au monde à ne pas accepter de reconnaître à la représentation de l’UE le statut diplomatique auquel elle a droit», a-t-il souligné, ajoutant avoir «bon espoir de résoudre ce différend de manière satisfaisante pour les deux parties».
Le Royaume-Uni a de son côté annoncé jeudi la nomination de Lindsay Croisdale-Appleby comme représentant du pays auprès de l’UE. Des négociations sont en cours pour déterminer si l’ambassadeur de l’UE à Londres Joao Vale de Almeida et son équipe doivent bénéficier d’une immunité diplomatique complète en vertu de la Convention de Vienne, au même titre que les diplomates d’un État souverain, comme le soutient Bruxelles, ou de l’immunité conférée aux organisations internationales, une position privilégiée par Londres.
Le Royaume-Uni est sorti de l’Union européenne le 31 janvier 2020, et à l’issue d’une période de transition de onze mois s’est affranchi de toutes les règles européennes en quittant le 31 décembre le marché unique et l’union douanière.
Avec AFP

ACTUALITÉ
Bénin : L’ODHP condamne et exige la libération immédiate de Reckya Madougou

Dans un communiqué de presse publié ce jeudi sur les réseaux sociaux, l’Organisation pour la défense des droits de l’homme et des peuples (Odhp) du président Aboubakar Baparape exige la liberté de Reckya Madougou arrêtée ce mercredi soir à Porto Novo.
COMMUNIQUE DE PRESSE
A PROPOS DE L’ARRESTATION DE MADAME RECKYA MADOUGOU.
L’ODHP condamne et exige sa libération immédiate.
Le 03 Mars dans la soirée, Reckya Madougou a été arrêtée au pont de Porto-Novo après un meeting du FRD (Front pour la Restauration de la Démocratie) dans la ville capitale du Bénin. Elle retournait à Cotonou quand elle a été enlevée avec sa voiture par la police. Elle a été aussitôt conduite à la Brigade criminelle où siège également (dans le même domaine) la Brigade économique et financière à Agblangandan dans la Commune de Sèmè-Kpodji.
On apprendra plus tard qu’elle était sous le coup d’un mandat d’amener du Procureur Spécial de la Criet (Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme) ; mandat à elle jamais notifiée avant son arrestation.
Dans la matinée du 04 Mars, le Procureur Spécial, Elonm Mario Mètonou anime un point de presse pour informer l’opinion publique. Il en ressort substantiellement que c’est dans le cadre d’une enquête en cours et sur l’aveu du colonel de gendarmerie à la retraite, Mama Touré que Reckya Madougou a été interpellée hier. Le Procureur dit entre autres que : «…Disqualifiée de la course à l’élection présidentielle d’avril 2011, madame Reckya Madougou et certains membres de sa formation politique ont, formé le destin de perturber le déroulement du prochain scrutin en perpétrant des actes de terreurs de grande ampleur».
Il poursuivra en évoquant «Cette mission prévue pour se dérouler en plusieurs étapes devrait commencer par le meurtre d’une autorité influente de la ville de Parakou sur un axe routier emprunté régulièrement par cette dernière … Le 24 Février 2021, Georges Saka, un des chargés de la mission entre en contact avec Mama Touré et conviennent des modalités de la première mission et s’accordent sur le coût.»
Aux dires du Procureur qui se réfère à un aveu de Mama Touré, la somme versée pour la première mission a été envoyée par madame Madougou.
Les questions que cette interpellation soulève sont nombreuses. Pourquoi n’avoir pas convoqué madame Reckya Madougou à la Criet depuis les premières dépositions de Messieurs Saka et Touré pour l’entendre sur convocation si l’enquête doit durer longtemps? Pourquoi tout ce déploiement armé policier pour son arrestation et l’état de siège de Porto-Novo et de plusieurs villes du pays ?
Les conditions d’arrestation de Madame Madougou à la sortie d’un meeting semblent indiquer que le pouvoir s’attaque à sa liberté d’expression. Et puis, tout se passe comme s’il faut semer la terreur dans les esprits en vue d’empêcher les gens de s’exprimer et même de dénoncer une arrestation aussi cavalière.
Il s’agit donc manifestement d’une arrestation politique, dans un contexte éminemment politique. L’ODHP dénonce. Alors, il faut libérer madame Madougou ainsi que tous les détenus politiques et libérer la justice pour qu’elle ne soit pas le bras armé de l’Exécutif.
Cotonou, le 04 Mars 2021.
Le Bureau Exécutif National.
ACTUALITÉ
Reckya Madougou : voici les raisons de son arrestation

Face aux professionnels des médias ce jeudi 4 mars 2021, Mario Metonou le procureur spécial de la Criet a révélé les faits qui sont reprochés à Reckya Madougou arrêtée et déposée à la BEF ce mercredi 3 mars 2021 au soir.