ACTUALITÉ
Libye : Mahmoud al-Werfalli, recherché par la CPI, abattu à Benghazi

Visé par deux mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale, le militaire libyen a été abattu de plusieurs balles.
Le militaire libyen Mahmoud al-Werfalli, visé par deux mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), a été abattu de plusieurs balles mercredi 24 mars alors qu’il se trouvait dans sa voiture à Benghazi (Est), a indiqué une source sécuritaire.
Ce membre des forces loyales au maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est libyen et chef de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), a été «abattu avec son cousin, après que des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur sa voiture (…) dans le centre de Benghazi», a déclaré cette source, qui a requis l’anonymat.
Grièvement blessés, Al-Werfalli et son cousin sont décédés à leur arrivée au Centre médical de Benghazi, situé près du lieu de la fusillade, selon une autre source sécuritaire. Al-Werfalli était accusé par la Cour pénale internationale de «crimes de guerre, torture, traitements cruels, crimes contre l’humanité et d’autres crimes inhumains».
Le militaire de 43 ans était notamment accusé d’avoir «directement commis et ordonné» des meurtres «en tant que crime de guerre dans le contexte de sept incidents, concernant 33 personnes», de juin 2016 à juillet 2017 dans la région de Benghazi, selon la CPI.
Connu pour ses exécutions sommaires de prisonniers politiques, il aurait en outre «exécuté par balle 10 personnes devant la mosquée Bi’at al-Radwan à Benghazi» en janvier 2018, selon la même source. Ce qui ne l’a pas empêché d’être promu par le maréchal Haftar lieutenant-colonel en juillet 2019, après avoir servi en tant que major.
«Cette promotion envoie un message clair selon lequel Khalifa Haftar n’a aucune intention» de le faire poursuivre en justice, avait alors déploré la procureure générale de la CPI, Fatou Bensouda.
Al-Werfalli était récemment apparu dans une vidéo s’en prenant violemment au patron d’une concession automobile à Benghazi, suscitant une vive polémique en Libye.
Deux autres libyens recherchés
Deux autres Libyens sont poursuivis par la CPI, Seif al-Islam Kadhafi, fils de l’ex-dictateur Mouammar, et Al-Tuhamy Mohamed Khaled, ex-chef de l’Agence de sécurité intérieure libyenne. Le sort de Seif al-Islam (48 ans), qui a longtemps fait figure de successeur à son père, reste un mystère.
Capturé en novembre 2011 par un groupe armé à Zenten, au sud-ouest de Tripoli, il a été condamné à mort en 2015 à l’issue d’un procès expéditif. Mais le groupe le détenant a refusé de le livrer.
La CPI le recherche pour des accusations de crimes contre l’humanité. La trace du fils le plus en vue de Kadhafi s’évapore après l’annonce en juin 2017 de sa libération – jamais confirmée – par le même groupe armé. La CPI a cependant déclaré l’avoir localisé à Zenten fin 2019.
Al-Tuhamy Mohamed Khaled est accusé pour des crimes qu’il aurait commis durant la révolte de 2011. II aurait torturé des opposants au régime de Kadhafi, selon la CPI. Il est toujours en fuite. En novembre 2019, plusieurs membres du Conseil de sécurité de l’ONU avaient jugé honteuse et incroyable l’impunité bénéficiant aux deux fugitifs ainsi qu’à Mahmoud al-Werfalli.
Avec AFP

ACTUALITÉ
Congo : Denis Sassou Nguesso prête serment devant une vingtaine de dirigeants africains

Le président Denis Sassou Nguesso, proclamé vainqueur de la présidentielle au Congo, a été investi vendredi à Brazzaville pour un quatrième mandat, en promettant devant une vingtaine de chefs d’Etat africains de défendre la forêt du bassin du Congo, «poumon africain qui fait respirer le monde».
A 77 ans, M. Sassou a été investi pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du Congo-Brazzaville, pays d’Afrique centrale riche en pétrole et en bois, qui s’étend au milieu des forêts et des tourbières du bassin du Congo.
A un peu plus de six mois de la COP26 prévue à Glasgow en novembre, l’ancien officier a promis de «donner au Congo la dimension mondiale qu’il mérite en matière de protection de l’environnement et de la biodiversité». «On ne dira plus l’Afrique noire mais l’Afrique verte», a ajouté le président «DSN».
Sur le plan intérieur, M. Sassou a promis une «politique de tolérance zéro» à l’égard des détournements de fonds et de l’enrichissement illicite. «J’y veillerai», a insisté le président réélu. Une vingtaine de chefs d’Etat africains ont fait le déplacement de Brazzaville pour l’investiture de DSN, ceux d’Angola, Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Ghana, Guinée, Guinée Equatoriale, Liberia, Mauritanie, Mali, Namibie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo.
L’Algérie, le Cameroun, le Gabon, le Rwanda, l’Afrique du Sud se sont fait représenter par leurs Premiers ministres ou un responsable de haut rang pour l’investiture de M. Sassou, impliqué dans des médiations africaines dans les conflits régionaux (Libye, Centrafrique, RDC). Reprenant un thème de campagne, le président a promis une «révolution agricole» pour sortir son pays de sa dépendance au pétrole et aux importations.
M. Sassou Nguesso a été élu lors du scrutin du 21 mars, contre six adversaires, avec 88,40% de suffrages, selon les résultats validés par la Cour constitutionnelle. Trois de ses opposants ont déposé des recours en annulation qui ont été rejetés. Son principal adversaire, Guy-Brice Parfait Kolélas, est décédé du Covid-19 le lendemain du jour du scrutin, à son arrivée en France pour une évacuation sanitaire.
Avec LSI AFRICA
ACTUALITÉ
Bénin : l’opposant Joël Aïvo déposé en prison

Le professeur Joël Aïvo, candidat recalé à l’élection présidentielle n’a pas été libéré.
Gardé à vue depuis le jeudi 15 Avril 2021, Joël Aïvo a été présenté ce vendredi soir au procureur spécial, Mario Mètonnou près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Joël Aïvo et 3 autres personnes ont été placés en détention provisoire pour atteinte à la sûreté et blanchiment de capitaux et leur audience est prévue pour le 15 juillet.