ECONOMIE
Les restaurants rouvriront «dès que possible», promet Macron

Le chef de l’État s’est notamment prononcé pour une inscription de la baguette de pain au patrimoine mondial de l’Unesco, lors de la traditionnelle galette de l’Élysée.
Sans nouvelle précise quant à leur date de reprise, les restaurants et bars restent dans le viseur de l’exécutif, a assuré ce mercredi 13 janvier Emmanuel Macron. À l’occasion de la traditionnelle galette des rois de l’Élysée, le président a «salué l’excellence des métiers de bouche», ont rapporté plusieurs fédérations présentes.
Le locataire de l’Élysée a également apporté une lueur d’espoir aux professionnels dont les établissements ne peuvent plus recevoir de public depuis fin octobre mais peuvent encore vendre leurs produits à emporter : les restaurants et bars reprendront leur activité «dès que cela sera possible», a-t-il promis.
Cependant, «le virus va continuer à beaucoup peser dans les prochaines semaines», a nuancé Emmanuel Macron. De la «visibilité» sera donnée au secteur des métiers de bouche, qui auraient pu reprendre le 20 janvier mais ont vu les perspectives d’une réouverture avant au moins mi-février s’évanouir il y a quelques jours lors de la conférence de presse de Jean Castex.
«2020 a été très dure pour l’ensemble de vos métiers (…) Vous avez beaucoup souffert», a notamment lancé le président français aux participants à l’événement.
Il a néanmoins défendu l’action de son gouvernement, précisant que la France «est l’un des pays qui a le plus protégé ceux qui travaillent» en apportant «un soutien massif et rapide», et «on doit continuer à le faire, en s’améliorant».
Le dispositif d’aide sera maintenu lorsque la situation sanitaire s’améliorera et il faudra «accompagner les trésoreries (des entreprises) les plus fragiles» lors de la phase de reprise économique, selon lui.
Le chef de l’État s’est aussi félicité du succès de la Rentrée: mobilisation générale pour sauver l’apprentissage, avec 440.000 contrats signés l’an dernier, dont 72.000 dans les métiers de bouche et 24.000 dans les seules boulangeries.
«Sans aide du gouvernement, beaucoup d’entre nous auraient baissé le rideau», a reconnu, de son côté, le président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française (CNPBF), Dominique Anract.
La baguette de pain, «250 grammes de magie et de perfection»
Emmanuel Macron s’est par ailleurs engagé à défendre à l’Unesco l’inscription de la baguette française – «250 grammes de magie et de perfection» – au patrimoine mondial de l’humanité. Elle «est l’image de la France dans le monde», a souligné le président de la CNPBF, à l’origine de la demande en 2018.
«Je vous dis à très vite pour l’inscription de la baguette au patrimoine immatériel de l’UNESCO», a écrit peu après le ministre en charge des PME, Alain Griset, sur Twitter.
Malgré la crise, Emmanuel Macron avait tenu à maintenir la tradition de L’Épiphanie, qui se tient chaque année depuis 1975 à l’Élysée, où la galette des rois n’est jamais garnie d’une fève.
Par précaution sanitaire, le gâteau n’a pas été partagé et dégusté au cours de la réception. La galette en question faisait 1,20 m d’envergure.
Avec AFP

ECONOMIE
La ZLECAF est opérationnelle (responsable)

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) est entrée dans sa phase opérationnelle.
Son Secrétaire général, Wamkele Mene, a affirmé que «le voyage de l’Afrique vers l’intégration des marchés a commencé sérieusement avec le début des échanges commerciaux» depuis le 1er janvier 2021.
Au cours d’une conférence de presse virtuelle, hier mercredi, M. Mene a rejeté l’idée selon laquelle l’accord la ZLECAF est précipité, affirmant qu’il n’existe pas d’accord commercial où tous les membres sont prêts en même temps.
«Des pays comme le Ghana, l’Égypte et l’Afrique du Sud sont en fait prêts avec des infrastructures douanières requises pour assurer le démarrage d’échanges commerciaux significatifs», a-t-il déclaré, ajoutant que le Ghana a officiellement annoncé le 4 janvier dernier la première expédition de marchandises à exporter dans le cadre de la ZLECAF, un événement que d’autres pays reproduiront bientôt pour marquer l’étape.
«Le point le plus important que je veux souligner est que l’Afrique fait maintenant du commerce selon de nouvelles règles, de nouvelles préférences, parce que nous voulons construire un marché unique intégré sur le continent africain. Il faudra peut-être un certain temps avant que chacun d’entre nous en perçoive les avantages directs. Nous ne nous laisserons pas dissuader par nos détracteurs qui disent ne pas voir la preuve que les échanges commerciaux ont réellement commencé», a expliqué Mene.
Selon lui, l’intégration des marchés n’est pas un événement, mais un processus qui prend du temps, soulignant qu’il a fallu à l’Union européenne près de 60 ans pour atteindre son niveau d’intégration actuel.
«Je n’ai jamais entendu parler d’un accord commercial où tous les pays étaient prêts dès le premier jour […]. L’intégration des marchés africains prendra du temps, mais il faut bien commencer quelque part», a-t-il déclaré.
L’accord commercial continental devait officiellement entrer en vigueur le 1er juillet 2020, mais il a été reporté de six mois en raison de la pandémie de Covid-19.
La ZLECAF offre à l’Afrique la possibilité de créer la plus grande zone de libre-échange du monde, avec le potentiel de réunir plus de 1,2 milliard de personnes et d’ouvrir une nouvelle ère de développement.
Elle a également le potentiel de générer toute une série d’avantages en favorisant la création d’échanges commerciaux, la transformation structurelle, l’emploi productif et la réduction de la pauvreté. Sur les 55 pays du continent, seule l’Érythrée doit encore signer l’accord, qui a déjà été ratifié par 34 États membres.
Par l’intermédiaire de son Centre africain pour la politique commerciale (ATPC), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) a travaillé avec la Commission de l’Union africaine (CUA) et les États membres afin d’approfondir l’intégration commerciale de l’Afrique et de mettre en œuvre efficacement l’accord par le biais de la promotion des politiques et de l’élaboration de stratégies nationales.
La CEA travaille également avec le Centre du commerce international (ITC), la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et des experts commerciaux indépendants, avec le soutien financier de l’Union européenne, pour soutenir la mise en œuvre de l’accord de libre-échange africain sur tout le continent.
GIK/lb/te/APA
ECONOMIE
Sénégal : baisse du chiffre d’affaires dans l’industrie

Le chiffre d’affaires dans l’industrie au Sénégal a fléchi de 7,2% au troisième trimestre 2020, comparativement à celui de la même période de 2019.
Cette évolution fait suite à la baisse du chiffre d’affaires dans la quasi-totalité des sous-secteurs de l’industrie, rapporte une note de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), parvenu jeudi à APA.
Cependant, souligne le document, il est noté un relèvement du chiffre d’affaires dans les industries textiles et d’habillement, du papier et carton, de production d’électricité, gaz et eau, ainsi que celui des industries extractives.
Par ailleurs, informe l’ANSD, le chiffre d’affaires est demeuré quasi stable sur les trois premiers trimestres de 2020, relativement à celui de la période correspondante en 2019.
ARD/cgd/APA