ENQUÊTES
L’épouse du vice-président du Zimbabwe comparaît devant le tribunal sur une civière

L’ancienne épouse du vice-président du Zimbabwe a été transportée lundi devant le tribunal sur une civière pour aider à soutenir le plaidoyer de ses avocats selon lequel elle n’était pas assez bien pour être jugée.
Le mari de Mary Mubaiwa, le vice-président Constantino Chiwenga, est un général militaire à la retraite qui a orchestré le coup d’État qui a mis un terme dramatique au règne de feu Robert Mugabe en novembre 2017.
Apparemment gravement malade d’une maladie inconnue, Mubaiwa a été brièvement traînée devant un tribunal d’instance de Harare où son équipe juridique a fait valoir qu’elle n’était pas assez bien pour être jugée pour avoir prétendument agressé une employée de maison.
«Nous demandions qu’on nous accorde un délai allant jusqu’au 28 janvier 2021, pour lui donner le temps de se remettre», a déclaré Beatrice Mtetwa, une éminente avocate spécialisée dans les droits de l’homme dans ce pays d’Afrique australe.
Mubaiwa, 39 ans, dont les bras portaient des lésions et étaient gravement enflés, pouvait à peine lever la tête, selon un journaliste de l’AFP au tribunal.
Après avoir été transféré dans un fauteuil roulant, l’ancien modèle s’est assis tranquillement, attaché à des gouttes intraveineuses et à des moniteurs sonores. Elle n’a même pas levé les yeux pendant l’audience de 20 minutes et la galerie était tendue. Mubaiwa a eu une série de brossages antérieurs avec la loi.
En décembre, elle a été accusée d’avoir tenté de tuer Chiwenga alors qu’il était soigné dans un hôpital sud-africain. Il a demandé le divorce plus tard ce mois-là, mais la scission n’est pas encore définitive.
Mubaiwa a également été accusé de conversion abusive de dollars zimbabwéens en devises étrangères, ainsi que de blanchiment d’argent et de fraude. Alors que ses malheurs s’intensifiaient, Mubaiwa a été déclarée en juin mentalement inapte à avoir la garde des trois enfants mineurs du couple.
Mubaiwa, qui nie toutes les accusations, a également été expulsée de son domicile conjugal après qu’un tribunal a décidé qu’elle ne pouvait pas résider sous le même toit avec son ex-mari.
Elle affirme que les accusations ont été fabriquées et que Chiwenga, 64 ans, a porté les accusations de tentative de meurtre pour tenter de la forcer à participer à la procédure de divorce. Le tribunal d’instance a accueilli la demande de Mtetwa, reportant l’affaire d’agression au 28 janvier.
Avec AFP

ACTUALITÉ
Algérie : Saïd Bouteflika acquitté en appel dans l’affaire de «complot»

Arrêtés en mai 2019, Saïd Bouteflika et trois autres accusés avaient été condamnés en septembre de la même année à 15 ans d’emprisonnement pour «complot contre l’autorité de l’Etat et de l’armée».
Une cour d’appel militaire en Algérie a acquitté ce samedi 2 janvier le frère et ex-conseiller du président déchu Abdelaziz Bouteflika et deux ex-patrons du renseignement, qui avaient été condamnés à 15 ans de prison pour «complot» contre l’armée et l’Etat, a indiqué l’agence officielle APS.
Selon une source judiciaire, Saïd Bouteflika sera transféré dans une autre prison en attendant son procès dans d’autres affaires liées à la corruption durant les 20 ans de pouvoir de son frère.
Outre M. Bouteflika, les généraux Mohamed Mediène, dit «Toufik, et Athmane Tartag, ainsi que la militante trotskiste Louisa Hanoune, condamnés dans cette affaire, ont été acquittés en appel par la cour militaire de Blida, près d’Alger, selon l’avocat de la défense, Me Khaled Berghel, cité par l’agence de presse officielle APS.
Arrêtés en mai 2019, les quatre accusés avaient été condamnés en septembre de la même année à 15 ans d’emprisonnement lors d’un procès éclair devant le tribunal militaire de Blida, pour «complot contre l’autorité de l’Etat et de l’armée».
«Après la lecture de l’affaire sur l’assistance par le président de la Cour d’appel militaire de Blida, les accusés Saïd Bouteflika, Mohamed Mediène, Athmane Tartag et Louisa Hanoune ont été tous entendus et ont plaidé non coupable», a expliqué l’avocat.
«Après délibération, la cour (…) a rendu la décision d’annuler le jugement en première instance et d’acquitter tous les accusés», a-t-il précisé.
Il s’agissait du troisième procès de l’affaire après que la Cour suprême algérienne eut accepté en novembre le pourvoi en cassation de Saïd Bouteflika et de ses co-accusés.
Avec AFP
ACTUALITÉ
Cameroun : enquête ouverte sur l’accident de bus ayant fait 37 morts

Au Cameroun, 37 personnes, dont 10 femmes et quatre enfants, ont trouvé la mort dans la nuit de samedi au dimanche 27 décembre dans un accident de la circulation dans la localité de Ndikinimeki.
Ceci après qu’un autobus faisant le trajet Koutaba-Yaoundé est entré en collision avec un camion venant en sens inverse sur l’axe Yaoundé-Bafoussam. Les occupants du bus revenaient de Foumban, dans l’ouest du Cameroun, pour se rendre à la capitale Yaoundé, après les festivités de Noël.
La violence du choc a causé la mort instantané du conducteur du bus, entraînant le véhicule et ses passagers dans un ravin à une centaine de mètres sous le pont de Nomale. Un deuxième bus venant de Yaoundé devait ensuite déraper et échouer sa course au même endroit. Il sera toutefois sauvé par un talus, ses passagers étant indemnes. Les victimes ont été conduit dans les hôpitaux de Ndikinimeki et de Makenene alors que le chauffeur du camion aurait pris la fuite.
“Suite à l’accident de Nomalé, 19 blessés ont été référé au centre médical d’arrondissement de Makenene. Ne pouvant pas gérer tous ces cas, ils ont envoyé 12 blessés ici. Parmi ceux que nous avons reçu, un est malheureusement décédé en cours de transfert, mais pour le reste ils se portent mieux. On a référé d’autres cas, parmi lesquels des traumatismes crâniens modérés, voire sévères”, a déclaré le Dr Alima, de l’hôpital de Ndikiniméki.
Les cas les plus graves ont été évacués dans les villes de Bafoussam, Yaoundé et Bafia pour une prise en charge adéquate. Dans la foulée le ministre des Transports a ordonné une enquête pour faire la lumière sur les événements de cette nuit fatidique. Selon des forces de sécurité, cet accident serait dû à un excès de vitesse.
Le bilan provisoire fait état de 37 morts et d’une vingtaine de blessés.
Avec AFP