ECONOMIE
Le régulateur européen doit rendre sa décision sur le vaccin Johnson & Johnson le 11 mars

Ce vaccin à injection unique, ne requérant pas de très basses températures pour sa conservation, serait le quatrième à être approuvé dans l’UE s’il recevait le feu vert de l’Agence européenne des médicaments (EMA).
L’Agence européenne des médicaments (AEM) a annoncé mardi qu’elle se réunirait le 11 mars afin de décider si elle donne son feu vert au déploiement du vaccin Johnson & Johnson au sein de l’Union européenne.
«Le comité des médicaments à usage humain de l’EMA devrait donner sa recommandation pour le vaccin Covid-19 de Janssen (filiale européenne de J&J) le 11 mars» lors d’une réunion spéciale, a déclaré sur Twitter l’agence, basée à Amsterdam. Janssen-Cilag est la filiale européenne du géant pharmaceutique américain J&J.
Ce vaccin à injection unique et ne requérant pas de très basses températures pour sa conservation serait le quatrième à être approuvé dans l’UE s’il recevait le feu vert de l’EMA. L’EMA avait précédemment déclaré qu’elle prévoyait de prendre une décision à la mi-mars.
Le géant pharmaceutique américain Johnson & Johnson avait déposé en février une demande d’autorisation de son vaccin contre le Covid-19 dans l’Union européenne. Le vaccin de Johnson & Johnson a été soumis à une évaluation continue par l’EMA depuis le 1er décembre.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait salué le dépôt de cette demande, soulignant que l’UE «sera prête à donner son autorisation dès que l’EMA aura fourni une opinion scientifique positive». «Davantage de vaccins sûrs et efficaces arrivent», s’était-elle réjouie.
Les trois vaccins autorisés à ce jour sur le marché européen sont ceux d’AstraZeneca, de Pfizer/BioNTech et de Moderna.
Avec AFP

ECONOMIE
En Afrique, la reprise économique freinée par l’accès limité aux vaccins contre le Covid-19

L’Afrique subsaharienne devrait enregistrer en 2021 la croissance économique régionale la plus lente au monde, avec un taux de 3,4 %, alors qu’elle peine à se remettre de la crise provoquée par le Covid-19, a averti le Fonds monétaire international (FMI) jeudi 14 avril.
«Les difficultés économiques ont provoqué d’importants bouleversements sociaux et un trop grand nombre de personnes ont replongé dans la pauvreté», a déclaré Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique du FMI : «Le nombre de personnes extrêmement pauvres en Afrique subsaharienne a augmenté de plus de 32 millions, selon les projections.»
Faute d’approvisionnements suffisants en vaccins contre le Covid-19, l’Afrique subsaharienne subit un retard considérable dans ses campagnes de vaccination.
La pandémie liée au coronavirus a ainsi mis en lumière une nouvelle fois le décalage entre les pays riches et pauvres de la planète. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), «moins de 2 % des 690 millions de doses de vaccin anti-Covid-19 administrées jusqu’à présent à l’échelle mondiale l’ont été en Afrique».
Pour le FMI, cet accès limité aux vaccins, de même que l’espace politique restreint dans beaucoup des pays du continent, freinent la reprise à court terme. Selon ses prévisions, pour la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, le coût de la vaccination de 60 % de la population nécessitera une augmentation des dépenses de santé pouvant aller jusqu’à 50 % et pourrait dépasser 2 % du PIB dans certains pays.
2020, la pire année jamais enregistrée
Le FMI estime que l’Afrique subsaharienne se remettra de la contraction de 1,9 % du PIB de 2020 – la pire année jamais enregistrée – avec une croissance de 3,4 % cette année, explicable par la réouverture des frontières, qui stimule les échanges et le commerce. Mais dans de nombreux pays, «les revenus par habitant ne retrouveront pas les niveaux d’avant-crise avant 2025», prévient le rapport.
Selon M. Selassie, les pays africains ont été frappés par trois phénomènes liés à la pandémie : l’augmentation des besoins des systèmes de santé et d’infrastructures, l’accroissement des niveaux d’endettement et l’incapacité des gouvernements à collecter davantage d’impôts.
D’autres facteurs tels que l’accès au financement extérieur, l’instabilité politique, la sécurité intérieure ou les chocs climatiques pourraient compromettre davantage la reprise.
En revanche, le FMI note que la fourniture ou le déploiement plus rapide que prévu de vaccins pourraient améliorer les perspectives à court terme de la région.
Avec AFP
ECONOMIE
Canal de Suez : l’Egypte réclame 900 millions de dollars au propriétaire de l’«Ever-Given»

Selon l’Autorité du canal de Suez (SCA), l’Egypte a perdu entre 12 et 15 millions de dollars par jour lors du blocage du canal par ce porte-conteneurs.
Le propriétaire japonais du porte-conteneurs qui avait bloqué le canal de Suez a confirmé, mercredi 14 avril, être en négociations avec les autorités égyptiennes, qui lui réclament 900 millions de dollars pour laisser repartir le bateau, qui a été saisi.
L’Ever-Given, d’une capacité de 200 000 tonnes, s’était échoué le 23 mars, bloquant le trafic du canal, qui concentre plus de 10 % du commerce mondial, avant d’être renfloué, le 29 mars, avec l’aide d’experts internationaux.
Lundi, le quotidien gouvernemental égyptien Al-Ahram révélait que l’Egypte réclame 900 millions de dollars de dédommagements (environ 750 millions d’euros). Le destin du bateau se joue «désormais sur le terrain juridique», a affirmé, mercredi, le porte-parole du propriétaire, Shoei Kisen.
Selon l’Autorité du canal de Suez (SCA), l’Egypte a perdu entre 12 et 15 millions de dollars par jour de fermeture du canal, emprunté par 19 000 navires en 2020, soit une moyenne de 51,5 navires par jour. Figurant parmi ses principales sources de revenus, le passage a rapporté environ 5,7 milliards de dollars au Caire en 2019-2020.
Compenser les pertes engendrées
Lundi soir, le chef de la SCA avait fait état à la télévision publique de «négociations» en vue d’obtenir des dédommagements pour le préjudice subi. L’Egypte n’a commis «aucune erreur» dans cet incident, selon lui, faisant porter la seule responsabilité au navire.
«Les négociations se poursuivent, il y a encore beaucoup de points [d’achoppement] avec l’entreprise et l’assurance», à commencer par la «somme», avait affirmé l’amiral Osama Rabie.
«Le navire [battant pavillon] panaméen Ever-Given a été saisi en raison du non-paiement de la somme de 900 millions de dollars (…) en vertu d’un jugement rendu par le tribunal économique d’Ismaïlia», a-t-il dit.
Le montant correspond, selon la même source, aux «pertes engendrées par le bateau à la SCA, outre son renflouement et les opérations de maintenance».
Plus de 400 navires avaient été bloqués au nord et au sud de l’isthme durant six jours, formant de gigantesques embouteillages qui ont mis plusieurs jours à se résorber.
Avec AFP