ECONOMIE
Le HCR sollicite 222 millions $ pour les réfugiés burundais

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a besoin de 222,6 millions de dollars pour soutenir les réfugiés burundais.
L’appel de fonds vise à obtenir un soutien essentiel pour pouvoir garantir la fourniture de nourriture, d’abris et de services éducatifs à plus de 315.000 réfugiés burundais en 2021.
«Depuis près de sept ans, la Tanzanie, le Rwanda, l’Ouganda et la République démocratique du Congo accueillent généreusement des réfugiés du Burundi. La transition politique de l’année dernière au Burundi a fait naître l’espoir que davantage de réfugiés puissent rentrer chez eux, mais la majorité des réfugiés burundais continuera cependant à avoir besoin d’une protection internationale en 2021», note le HCR dans un communiqué reçu mercredi à APA.
«Un soutien international accru est crucial pour garantir que les réfugiés burundais bénéficient d’une réelle protection et de soins dans les pays voisins», indique Clementine Nkweta-Salami, Directrice régionale du HCR pour la région de l’Afrique de l’Est, de la Corne de l’Afrique et des Grands Lacs.
Selon elle, «le fait de mobiliser des ressources est un signe fort qui montre que le monde n’a pas oublié les réfugiés burundais et leurs communautés d’accueil».
L’appel comprend un volet financier destiné à intensifier le retour librement consenti, en toute sécurité et dans la dignité, de ceux qui choisissent de rentrer au pays.
Il est complété par un Plan conjoint pour le retour et la réintégration des réfugiés burundais, qui couvre l’accueil et le suivi des rapatriés, ainsi que le soutien à leur réintégration au Burundi.
En 2020, la réponse à la situation des réfugiés burundais était parmi les plus sous-financées au monde, l’appel de fonds de 293 millions de dollars de l’année dernière n’ayant été financé qu’à hauteur de 40%.
TE/APA

ECONOMIE
Le régulateur européen doit rendre sa décision sur le vaccin Johnson & Johnson le 11 mars

Ce vaccin à injection unique, ne requérant pas de très basses températures pour sa conservation, serait le quatrième à être approuvé dans l’UE s’il recevait le feu vert de l’Agence européenne des médicaments (EMA).
L’Agence européenne des médicaments (AEM) a annoncé mardi qu’elle se réunirait le 11 mars afin de décider si elle donne son feu vert au déploiement du vaccin Johnson & Johnson au sein de l’Union européenne.
«Le comité des médicaments à usage humain de l’EMA devrait donner sa recommandation pour le vaccin Covid-19 de Janssen (filiale européenne de J&J) le 11 mars» lors d’une réunion spéciale, a déclaré sur Twitter l’agence, basée à Amsterdam. Janssen-Cilag est la filiale européenne du géant pharmaceutique américain J&J.
Ce vaccin à injection unique et ne requérant pas de très basses températures pour sa conservation serait le quatrième à être approuvé dans l’UE s’il recevait le feu vert de l’EMA. L’EMA avait précédemment déclaré qu’elle prévoyait de prendre une décision à la mi-mars.
Le géant pharmaceutique américain Johnson & Johnson avait déposé en février une demande d’autorisation de son vaccin contre le Covid-19 dans l’Union européenne. Le vaccin de Johnson & Johnson a été soumis à une évaluation continue par l’EMA depuis le 1er décembre.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait salué le dépôt de cette demande, soulignant que l’UE «sera prête à donner son autorisation dès que l’EMA aura fourni une opinion scientifique positive». «Davantage de vaccins sûrs et efficaces arrivent», s’était-elle réjouie.
Les trois vaccins autorisés à ce jour sur le marché européen sont ceux d’AstraZeneca, de Pfizer/BioNTech et de Moderna.
Avec AFP
ECONOMIE
Le patron de l’OMS veut des mesures concrètes pour augmenter la production de vaccins

Le patron de l’OMS s’est livré à un vibrant plaidoyer ce vendredi en faveur de mesures concrètes pour augmenter drastiquement la production de vaccins contre le Covid-19, au-delà de l’appel du Conseil de sécurité à un accès équitable à l’immunisation.
Tedros Adhanom Ghebreyesus a jeté tout son poids dans un débat aussi controversé que complexe et technique : lever provisoirement les brevets qui protègent les intérêts des inventeurs des vaccins contre le Covid pour résorber la pénurie et aider à éradiquer une pandémie qui en un peu plus d’un an a déjà fait 2,5 millions de morts.
«Le vote pour l’équité en matière de vaccins est important et nous apprécions cela», a réagi le directeur général au cours de sa conférence de presse bi-hebdomadaire à Genève, peu après l’adoption à l’unanimité de la résolution à New York.
Débat houleux
Mais il a fait comprendre que ce geste était loin d’être suffisant : «des mesures concrètes doivent être prises comme renoncer à la propriété intellectuelle sur les brevets pour augmenter la production, la couverture du vaccin et se débarrasser de ce virus dès que possible».
Le débat sur la levée provisoire de la propriété intellectuelle agite l’Organisation mondiale du commerce depuis octobre. Avancée par l’Inde et l’Afrique du Sud, la proposition est fermement combattue par l’industrie pharmaceutique appuyée par l’Union européenne, les Etats-Unis et la Suisse et d’autres pays riches.
Les opposants affirment notamment que cela découragerait à terme l’investissement dans la recherche et le développement de nouveaux médicaments et jugent que les laboratoires qui ont mis au point les vaccins sont aussi les mieux placés pour les produire dans les quantités requises. La proposition sera débattue au Conseil général de l’OMC lundi et mardi prochains.
Le docteur Tedros ne comprend pas les réticences et estime que les accords de l’OMC autorisent cette procédure en cas de force majeure. «Nous voyons un manque de coopération et même une forte résistance et pour être tout à fait honnête je n’arrive pas à comprendre ça, parce que cette pandémie est sans précédent. Le virus a pris le monde en otage», s’est-il désolé.
Pour lui «la suspension des brevets devrait être prise au sérieux et le Conseil de sécurité peut le faire s’il y a une volonté politique», a-t-il martelé.
vaccinal
Pour le directeur général il faut suspendre les brevets, encourager le transfert de technologie mais aussi pousser les groupes pharmaceutiques à mettre à disposition de leurs concurrents leurs capacités de production. C’est le seul moyen de répondre à un autre phénomène qui prive les pays les plus défavorisés d’accès à l’immunisation : le nationalisme vaccinal.
Sous la pression de leur population, les gouvernements des pays qui en ont les moyens achètent les doses encore rares pour vacciner le plus de monde possible et pas seulement les catégories prioritaires. Cela ne fait qu’aggraver les problèmes d’approvisionnement des pays moins bien lotis.
Quand la présidente de la Commission européenne promet de vacciner 70% de la population de l’UE à l’été ou quand la nouvelle administration de Joe Biden promet de vacciner tous les Américains au plus vite, cela fait douter de l’appel du Conseil de sécurité à l’accès équitable.
Le système Covax – mis en place par l’OMS, l’Alliance pour les vaccins (Gavi) et d’autres partenaires – pour éviter justement que quelques-uns n’accaparent l’essentiel des doses disponibles en souffre, et particulièrement son volet destiné à fournir les 92 pays les plus défavorisés qui y ont souscrit.
«Ces actions sapent Covax et privent les personnels soignants et les personnes vulnérables dans le monde entier de vaccins qui peuvent leur sauver la vie», a dénoncé le directeur général.
Bruce Aylward, un de ses conseillers spéciaux, a souligné que «certains pays continuent de tenter de nouer des accords qui vont mettre en danger l’approvisionnement du système Covax, sans l’ombre d’un doute». Y compris le Serum Institute of India, qui doit fournir l’essentiel des vaccins distribués par Covax au premier semestre de cette année.
Avec AFP