MUSIQUE
Fake news : l’artiste béninois, Gbessi-Zolawadji est bien vivant !

Plus de peur que de mal. Albert Bessanvi alias Gbessi Zolawadji est en vie. De sources sûres, le célèbre artiste béninois se porte merveilleusement bien.
En effet, il était annoncé sur la toile béninoise ce vendredi tard dans la nuit, que l’artiste Gbessi Zolawadji est décédé. L’information était tombée comme une traînée de poudre et n’a pas tardé à faire le tour.
Certains béninois et fans de l’artiste étaient même déjà attristés par la mauvaise nouvelle, car Gbessi Zolawadji est bien connu et aimé pour son rythme traditionnel mirobolant appelé «Agbadja».
Mais, plus de peur que de mal ! Le natif de Djegbadji, né en 1952 est bien portant. Le grand homme de la musique traditionnelle du Mono n’a rien et se porte très bien aux côtés de sa famille. Nous vous rassurons, c’était une «Fake News».
L’information avait même été démentie quelques heures après par la chanteuse Miss Espoir dans un direct sur facebook : «Il (Gbessi Zolawadji) n’est pas mort, il va bien, il dort à la maison avec son épouse. Il n’est pas malade, et il n’a rien», a-t-elle clarifié pour détendre les nerfs.

CÉLÉBRITÉS
France : le rappeur Moha La Squale condamné à six mois de détention à domicile

L’artiste de 25 ans a été reconnu coupable de refus d’obtempérer, outrage et rébellion lors d’un contrôle de police l’an dernier.
Lors du procès le 18 mars, la procureure avait requis une peine de 10 mois de détention à domicile sous surveillance électronique à l’encontre du rappeur parisien, absent lors du délibéré.
Âgé de 25 ans, il a été en outre condamné par le tribunal correctionnel de Paris à verser des amendes entre 400 et 500 euros aux trois policiers parties civiles.
Lors d’un contrôle routier de routine en juin 2020, les policiers procédant au contrôle s’étaient aperçus que le rappeur (Mohamed Bellahmed de son vrai nom) faisait l’objet d’un mandat de recherche pour refus d’obtempérer aggravé.
Le mois précédent, il avait été surpris au cours d’un «rodéo» à moto dans les rues de la capitale mais avait réussi à échapper aux policiers.
Sur les vidéos de son interpellation, diffusées sur les réseaux sociaux, on entend le rappeur, maintenu au sol par trois policiers, crier des injures alors que les agents tentent de lui passer les menottes.
Au cours de l’audience en mars, Moha La Squale avait expliqué être «désolé» et soutenu qu’il ne voulait pas «parler mal de la police».
Le rappeur, actuellement à l’étranger selon l’avocat qui le représentait, est aussi visé par une enquête préliminaire pour violences, séquestrations et agression sexuelle à l’encontre de plusieurs de ses ex-compagnes.
Moha La Squale a été l’une des grosses révélations de l’année 2018, auteur d’un premier album Bendero plébiscité par le public (disque d’or, plus de 50.000 exemplaires vendus) et par la critique.
Avec AFP
MUSIQUE
Le Sénégal pleure Thione Seck, roi du mbalax et seigneur de la musique du pays

Figure majeure du rythme fondé sur les percussions comme le tama et le sabar, le musicien et parolier issu d’une famille de griots s’est éteint à l’âge de 66 ans.
Le chanteur sénégalais Thione Seck, membre de la légendaire formation Orchestra Baobab dans les années 1970 avant d’être sacré roi de la musique mbalax, est décédé dimanche 14 mars d’une maladie à Dakar, à l’âge de 66 ans.
Issu d’une famille de griots, Thione Ballago Seck – de son nom complet – était considéré comme l’un des seigneurs de la musique sénégalaise avec Youssou N’Dour, Omar Pène, Ismaël Lô ou encore son fils, Wally Seck, aujourd’hui l’un des chanteurs les plus populaires d’Afrique de l’Ouest.
«Nous avons perdu un grand homme, un parolier, notre grand frère», a déclaré le plus célèbre d’entre eux, Youssou N’Dour, après avoir réconforté la famille du chanteur à l’hôpital de Dakar où il est décédé dans la matinée.
«Il ne fait pas dans la dentelle, il dit ce qu’il pense et puis c’est tout», a dit de lui son compère Omar Pène, sur la radio privée RFM. Ismaël Lô a salué «l’intégrité, la sincérité, la générosité et la piété» du musicien né le 12 mars 1955 à Dakar.
Brouiller les pistes musicales
Chanteur dans les années 1970 de l’Orchestra Baobab, une formation adepte d’une salsa afro-cubaine à la sauce sénégalaise, Thione Seck avait fondé dans les années 1980 Raam Daan, un groupe de pur mbalax, genre né de la rencontre entre plusieurs rythmes locaux, le chant, le funk et parfois le reggae.
Ses plus grands succès comprennent notamment Allô Petit et Diaga. Ou encore Orientissime, sorti il y a une quinzaine d’années, sur lequel il effectuait une plongée dans les musiques orientales, indienne et arabe, avec cordes, cuivres, oud, kanun, cithare et tablas.
L’album avait été enregistré tout au long de voyages à Madras, Paris, Londres et Le Caire, avec nombre de musiciens locaux. Thione Seck, élevé dans la tradition musulmane, y brouillait les pistes, entre chant wolof, gammes indiennes, mélopées arabes et le fameux mbalax, toujours là en filigrane.
A Dakar, il avait pendant longtemps animé plusieurs fois par semaine son propre club, le Kilimandjaro. Sur Twitter, l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, a salué le départ d’un «véritable monument de la musique sénégalaise». «Talentueux, libre et constant dans la création, il fut une figure marquante de sa génération», a abondé le président Macky Sall.
«Thione Seck fait partie des artistes héros d’une époque (…). Il a persisté dans la création, passant du traditionnel au moderne, bravant les écueils et l’incompréhension d’une société qui a peu cru à l’art comme mode de vie et moyen de vivre», a souligné El Hadji Hamidou Kassé, conseiller culturel du chef de l’Etat.
Une rocambolesque saga judiciaire
Une foule de plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de personnes, selon les images des médias locaux, a accompagné sa dépouille jusqu’au cimetière musulman de Yoff, une commune de la capitale, où il a été inhumé dans l’après-midi.
Les dernières années du musicien ont toutefois été ternies par une longue et rocambolesque saga judiciaire. Arrêté en mai 2015 – un sac contenant «50 millions d’euros», qui se sont avérés être des faux billets, avait été retrouvé à son domicile –, il avait fait neuf mois de détention préventive.
Lors de son procès en mai 2019, Thione Seck avait affirmé avoir été «victime d’un complot» monté par des Gambiens vivant en Suède, qui lui avaient fait miroiter un contrat de 100 millions d’euros pour une série de 105 concerts en Europe.
Il avait obtenu en première instance l’annulation de la procédure car il n’avait pas bénéficié de l’assistance d’un avocat durant sa garde à vue après son arrestation. Mais il avait été condamné en appel en juin 2020 à trois ans de prison, dont huit mois ferme.
Le 4 mars, huit jours avant son 66e anniversaire, la Cour suprême du Sénégal a «cassé et annulé toute la procédure», à nouveau en raison de l’absence d’avocat lors de sa garde à vue, a toutefois souligné dimanche son avocat, Ousmane Seye.
«Quand je lui ai expliqué que les professeurs de droit enseigneraient cette décision à leurs étudiants en Afrique, il en a été heureux et il m’a dit : “Mon nom est rentré dans l’histoire”.»
Le Monde avec AFP