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États-Unis : le plan de relance de Joe Biden à 1900 milliards de dollars franchit une étape cruciale

La Chambre américaine des représentants a approuvé samedi le vaste plan de relance de 1900 milliards de dollars voulu par Joe Biden grâce aux seules voix des démocrates, un premier cap crucial avant son examen au Sénat où la hausse du salaire minimum devrait être abandonnée.
Le temps presse pour soutenir la première économie mondiale, durement frappée par la pandémie de Covid-19. Et le nouveau président démocrate voulait au départ voir son «Plan de sauvetage américain» adopté dès début février. Face au retard, il avait exhorté cette semaine le Congrès à «avancer rapidement».
Après des heures de débat, le projet de loi a été adopté dans la nuit à la chambre basse par 219 voix, toutes démocrates, contre 212 (dont deux démocrates), les républicains dénonçant des mesures trop coûteuses et mal ciblées. «Le texte est approuvé», a déclaré la présidente démocrate de la Chambre Nancy Pelosi peu après deux heures du matin, sous les applaudissements de son groupe.
Le texte sera transmis au Sénat la semaine prochaine, où la mesure prévoyant une hausse du revenu minimum – jusqu’à 15 dollars par heure, d’ici 2025 – devrait être retirée. Confiants, les démocrates comptent sur leur infime majorité à la chambre haute pour qu’il y soit à son tour approuvé.
La version finale du texte reviendra alors à la Chambre, où les chefs démocrates ont affirmé vendredi compter sur suffisamment de voix pour que le plan de relance soit adopté définitivement, avec ou sans hausse du salaire minimum.
«Nous devons approuver ce plan avant le 14 mars», lorsque le versement d’allocations chômage prolongé dans un précédent plan d’aide cessera, a mis en garde le chef de la majorité Steny Hoyer.
«Gâchis»
«Après un an de pandémie et de crise économique, les Américains doivent savoir que leur gouvernement agit pour eux. Et que comme le président Biden l’a dit: ‘l’aide arrive», avait lancé Nancy Pelosi avant le vote. «Si nous ne mettons pas en oeuvre ce plan d’aide, les résultats pourraient être catastrophiques», avait-elle ajouté.
En face, les républicains ont dénoncé un plan titanesque qui ne fait «que jeter l’argent par les fenêtres». «Mais est-ce qu’il aidera les gens à retrouver du travail ? Non», a accusé le chef de la minorité républicaine, Kevin McCarthy.
«Les démocrates ont tellement honte de tout le gâchis d’argent non-lié au Covid dans ce texte qu’ils le font passer au milieu de la nuit», a-t-il poursuivi.
C’est une figure méconnue du Congrès qui avait bousculé jeudi soir l’avancée de ce plan massif. La gardienne des procédures, complexes, du Sénat, Elizabeth MacDonough, a jugé que le texte ne pouvait pas inclure la hausse du salaire minimum horaire inscrite dans le projet de loi.
Si certains progressistes s’en sont indignés, appelant à outrepasser le jugement de cette «parliamentarian», une responsable non élue, Joe Biden a fait savoir dès jeudi soir qu’il le «respectait». Tout en annonçant qu’il tenterait de faire avancer séparément l’augmentation du salaire fédéral minimum, actuellement à 7,25 dollars par heure.
Une voie également anticipée vendredi soir par les chefs démocrates du Congrès. «Il est inévitable, à nos yeux à tous, de parvenir au salaire minimum à 15 dollars», a martelé Nancy Pelosi dans l’hémicycle, en promettant d’y travailler «activement».
Dans le détail, le plan Biden prévoit plusieurs dizaines de milliards de dollars pour l’accélération du rythme des vaccinations et le déploiement de tests mais aussi 130 milliards de dollars pour aider les écoles et lycées à rouvrir malgré la pandémie.
De nouveaux chèques d’aide d’un montant de 1400 dollars devraient être envoyés aux Américains, selon leur niveau de revenus, et la durée de versement des allocations chômage prolongée jusqu’au 30 septembre 2021.
Avec AFP

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Congo : Denis Sassou Nguesso prête serment devant une vingtaine de dirigeants africains

Le président Denis Sassou Nguesso, proclamé vainqueur de la présidentielle au Congo, a été investi vendredi à Brazzaville pour un quatrième mandat, en promettant devant une vingtaine de chefs d’Etat africains de défendre la forêt du bassin du Congo, «poumon africain qui fait respirer le monde».
A 77 ans, M. Sassou a été investi pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du Congo-Brazzaville, pays d’Afrique centrale riche en pétrole et en bois, qui s’étend au milieu des forêts et des tourbières du bassin du Congo.
A un peu plus de six mois de la COP26 prévue à Glasgow en novembre, l’ancien officier a promis de «donner au Congo la dimension mondiale qu’il mérite en matière de protection de l’environnement et de la biodiversité». «On ne dira plus l’Afrique noire mais l’Afrique verte», a ajouté le président «DSN».
Sur le plan intérieur, M. Sassou a promis une «politique de tolérance zéro» à l’égard des détournements de fonds et de l’enrichissement illicite. «J’y veillerai», a insisté le président réélu. Une vingtaine de chefs d’Etat africains ont fait le déplacement de Brazzaville pour l’investiture de DSN, ceux d’Angola, Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Ghana, Guinée, Guinée Equatoriale, Liberia, Mauritanie, Mali, Namibie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo.
L’Algérie, le Cameroun, le Gabon, le Rwanda, l’Afrique du Sud se sont fait représenter par leurs Premiers ministres ou un responsable de haut rang pour l’investiture de M. Sassou, impliqué dans des médiations africaines dans les conflits régionaux (Libye, Centrafrique, RDC). Reprenant un thème de campagne, le président a promis une «révolution agricole» pour sortir son pays de sa dépendance au pétrole et aux importations.
M. Sassou Nguesso a été élu lors du scrutin du 21 mars, contre six adversaires, avec 88,40% de suffrages, selon les résultats validés par la Cour constitutionnelle. Trois de ses opposants ont déposé des recours en annulation qui ont été rejetés. Son principal adversaire, Guy-Brice Parfait Kolélas, est décédé du Covid-19 le lendemain du jour du scrutin, à son arrivée en France pour une évacuation sanitaire.
Avec LSI AFRICA
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Bénin : l’opposant Joël Aïvo déposé en prison

Le professeur Joël Aïvo, candidat recalé à l’élection présidentielle n’a pas été libéré.
Gardé à vue depuis le jeudi 15 Avril 2021, Joël Aïvo a été présenté ce vendredi soir au procureur spécial, Mario Mètonnou près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Joël Aïvo et 3 autres personnes ont été placés en détention provisoire pour atteinte à la sûreté et blanchiment de capitaux et leur audience est prévue pour le 15 juillet.