ENQUÊTES
Espionnage : un ancien militaire américain plaide coupable d’espionnage pour Moscou

Un ancien agent des «Bérets verts», unité d’élite des forces spéciales américaines, a plaidé coupable mercredi 18 novembre d’espionnage pour le compte de la Russie, a fait savoir le ministère américain de la Justice.
Peter Rafael Dzibinski Debbins, 45 ans, devrait connaître son verdict le 26 février 2021 et encourt la prison à perpétuité. «Monsieur Debbins a reconnu aujourd’hui qu’il avait trahi la confiance de ce pays en transmettant aux Russes des informations sensibles de sécurité nationale», a écrit le ministre adjoint de la Justice en charge des questions de Sécurité nationale, John Demers, dans un communiqué.
Selon la justice américaine, Debbins, né aux Etats-Unis d’une mère russe, a été approché par Moscou en 1996, avant même qu’il ne rejoigne l’armée. «En 1997, Monsieur Debbins s’est vu attribuer un nom de code par des agents des services de renseignements russes et a signé un document attestant qu’il souhaitait servir la Russie», selon le ministère de la Justice.
Debbins a plus tard été encouragé par les renseignements russes à rejoindre les forces spéciales où il a obtenu le grade de capitaine. Selon la justice américaine, l’ancien officier des forces spéciales s’est rendu coupable de fournir à la Russie des informations confidentielles.
«Monsieur Debbins a également fourni aux agents du renseignement russe les noms d’un certain nombre de ses anciens coéquipiers des forces spéciales, ainsi que des informations les concernant, afin que les agents (russes, NDLR) puissent choisir ou non d’approcher ces coéquipiers pour déterminer s’ils étaient prêts à coopérer avec les renseignements russes.»
Selon l’acte d’inculpation, l’ancien «Béret vert» était stationné en Allemagne, puis en Azerbaïdjan, avec une habilitation de sécurité de haut niveau. Son dernier contact avec la Russie mentionné dans l’acte d’inculpation remonte à 2011.
Avec AFP

ACTUALITÉ
Algérie : Saïd Bouteflika acquitté en appel dans l’affaire de «complot»

Arrêtés en mai 2019, Saïd Bouteflika et trois autres accusés avaient été condamnés en septembre de la même année à 15 ans d’emprisonnement pour «complot contre l’autorité de l’Etat et de l’armée».
Une cour d’appel militaire en Algérie a acquitté ce samedi 2 janvier le frère et ex-conseiller du président déchu Abdelaziz Bouteflika et deux ex-patrons du renseignement, qui avaient été condamnés à 15 ans de prison pour «complot» contre l’armée et l’Etat, a indiqué l’agence officielle APS.
Selon une source judiciaire, Saïd Bouteflika sera transféré dans une autre prison en attendant son procès dans d’autres affaires liées à la corruption durant les 20 ans de pouvoir de son frère.
Outre M. Bouteflika, les généraux Mohamed Mediène, dit «Toufik, et Athmane Tartag, ainsi que la militante trotskiste Louisa Hanoune, condamnés dans cette affaire, ont été acquittés en appel par la cour militaire de Blida, près d’Alger, selon l’avocat de la défense, Me Khaled Berghel, cité par l’agence de presse officielle APS.
Arrêtés en mai 2019, les quatre accusés avaient été condamnés en septembre de la même année à 15 ans d’emprisonnement lors d’un procès éclair devant le tribunal militaire de Blida, pour «complot contre l’autorité de l’Etat et de l’armée».
«Après la lecture de l’affaire sur l’assistance par le président de la Cour d’appel militaire de Blida, les accusés Saïd Bouteflika, Mohamed Mediène, Athmane Tartag et Louisa Hanoune ont été tous entendus et ont plaidé non coupable», a expliqué l’avocat.
«Après délibération, la cour (…) a rendu la décision d’annuler le jugement en première instance et d’acquitter tous les accusés», a-t-il précisé.
Il s’agissait du troisième procès de l’affaire après que la Cour suprême algérienne eut accepté en novembre le pourvoi en cassation de Saïd Bouteflika et de ses co-accusés.
Avec AFP
ACTUALITÉ
Cameroun : enquête ouverte sur l’accident de bus ayant fait 37 morts

Au Cameroun, 37 personnes, dont 10 femmes et quatre enfants, ont trouvé la mort dans la nuit de samedi au dimanche 27 décembre dans un accident de la circulation dans la localité de Ndikinimeki.
Ceci après qu’un autobus faisant le trajet Koutaba-Yaoundé est entré en collision avec un camion venant en sens inverse sur l’axe Yaoundé-Bafoussam. Les occupants du bus revenaient de Foumban, dans l’ouest du Cameroun, pour se rendre à la capitale Yaoundé, après les festivités de Noël.
La violence du choc a causé la mort instantané du conducteur du bus, entraînant le véhicule et ses passagers dans un ravin à une centaine de mètres sous le pont de Nomale. Un deuxième bus venant de Yaoundé devait ensuite déraper et échouer sa course au même endroit. Il sera toutefois sauvé par un talus, ses passagers étant indemnes. Les victimes ont été conduit dans les hôpitaux de Ndikinimeki et de Makenene alors que le chauffeur du camion aurait pris la fuite.
“Suite à l’accident de Nomalé, 19 blessés ont été référé au centre médical d’arrondissement de Makenene. Ne pouvant pas gérer tous ces cas, ils ont envoyé 12 blessés ici. Parmi ceux que nous avons reçu, un est malheureusement décédé en cours de transfert, mais pour le reste ils se portent mieux. On a référé d’autres cas, parmi lesquels des traumatismes crâniens modérés, voire sévères”, a déclaré le Dr Alima, de l’hôpital de Ndikiniméki.
Les cas les plus graves ont été évacués dans les villes de Bafoussam, Yaoundé et Bafia pour une prise en charge adéquate. Dans la foulée le ministre des Transports a ordonné une enquête pour faire la lumière sur les événements de cette nuit fatidique. Selon des forces de sécurité, cet accident serait dû à un excès de vitesse.
Le bilan provisoire fait état de 37 morts et d’une vingtaine de blessés.
Avec AFP