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Election présidentielle au Bénin : huit opposants définitivement écartés

Le 11 avril, les 5,5 millions d’électeurs auront le choix entre trois candidatures : celle du président sortant Patrice Talon et celles de deux opposants quasi inconnus du grand public.
Huit opposants béninois, dont les dossiers de candidature à l’élection présidentielle d’avril au Bénin avaient été rejetés par la Commission électorale nationale autonome, ont été définitivement écartés du scrutin par la Cour constitutionnelle, a-t-on appris lundi 22 février de cette institution judiciaire.
Ce petit pays ouest-africain, longtemps vu comme un modèle de démocratie mais qui a récemment pris un virage autoritaire, s’apprête à vivre le 11 avril un scrutin inédit, auquel les grandes figures de l’opposition ne participeront pas.
Certaines se trouvent en exil ou condamnées à des peines d’inéligibilité. D’autres ont vu leur candidature recalée par la commission électorale, car ne disposant pas d’un nombre suffisant de parrainages.
La nouvelle loi électorale impose au candidat à l’élection présidentielle d’être parrainé par au moins 16 députés ou maires. Or, seuls 6 de ces 159 élus appartiennent à un parti d’opposition.
Une «fraude au sommet de l’Etat»
Huit opposants recalés par la Commission électorale avaient déposé un recours devant la Cour constitutionnelle, mais celle-ci les a tous déboutés, selon les décisions publiées sur le site internet de la Cour.
Parmi eux, Rekiath Madougou, candidate du parti Les Démocrates, dont le président d’honneur est l’ancien président Thomas Boni Yayi, dénonce une «fraude au sommet de l’Etat».
Selon elle, sa candidature disposait de 21 parrainages, mais elle accuse les partis de ces élus, en charge de déposer les parrainages à la Commission, de ne pas les avoir transmis.
Le député Ahmed Affo Tidjani, du parti Union progressiste (majorité présidentielle) a affirmé à la presse avoir voulu donner son parrainage à Mme Madougou, mais en avoir été empêché par son parti.
La tension autour du scrutin semble avoir encore monté d’un cran : trois responsables du parti Les Démocrates ont été convoqués vendredi et lundi par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Ils sont accusés d’avoir perçu de l’argent pour «recruter des jeunes aux fins de saboter le processus électoral», selon leur parti qui dénonce «un complot».
Le 11 avril, les 5,5 millions d’électeurs béninois auront le choix entre trois candidatures : celle du président sortant Patrice Talon, qui a recueilli 118 parrainages sur les 159 possibles, et celle de deux opposants quasi inconnus du grand public.
Il s’agit de l’ancien ministre Alassane Soumanou du parti d’opposition Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE) et d’une figure dissidente parmi les opposants, Corentin Kohoué.
Avec AFP

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Trump soutient le rival d’un républicain qui avait voté son «impeachment»

Donald Trump a accordé vendredi 26 février son soutien à un candidat rival d’un républicain qui avait voté sa mise en accusation pour incitation à l’insurrection, menant à bien sa menace de mettre en difficulté les rares élus de son parti qui se sont élevés contre lui.
L’ex-président américain a annoncé son soutien «total» à Max Miller, ancien conseiller à la Maison Blanche et membre de son équipe de campagne, dans la primaire qui l’opposera à Anthony Gonzalez, l’un des dix républicains de la Chambre des représentants – sur 211 – qui avaient voté avec les démocrates pour l’accuser d’avoir incité l’assaut meurtrier du Capitole le 6 janvier.
«Max Miller est quelqu’un de merveilleux qui a fait un superbe travail à la Maison Blanche et sera un fantastique membre du Congrès», écrit-il dans un communiqué.
Anthony Gonzalez «ne devrait pas représenter» les habitants de sa circonscription de l’Ohio «parce qu’il n’a pas leurs intérêts à cœur», a ajouté le magnat de l’immobilier à propos de cet ancien joueur professionnel de football américain, élu pour la première fois à la Chambre des représentants en 2018. «Je suis honoré d’être soutenu par le président Donald Trump», a tweeté Max Miller.
Donald Trump avait été mis en accusation («impeachment») à la Chambre le 13 janvier puis acquitté un mois plus tard après son procès au Sénat. Sept sénateurs républicains sur cinquante avaient voté avec les cinquante démocrates en faveur de sa condamnation.
L’ex-président reste très populaire auprès des électeurs républicains et s’est dit prêt à aider son parti à regagner la majorité au Congrès en 2022.
Avec AFP
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L’Onu demande à Israël de cesser les démolitions dans la vallée du Jourdain

L’Onu et les membres européens du Conseil de sécurité ont réclamé vendredi 26 février à Israël l’arrêt des démolitions d’installations de Bédouins dans la vallée du Jourdain, et réclamé un accès humanitaire à leur communauté vivant à Humsa Al-Baqai’a.
Lors d’une déclaration commune à l’issue d’une session mensuelle du Conseil de sécurité sur le conflit au Proche-Orient, l’Estonie, la France, l’Irlande, la Norvège et le Royaume-Uni ont affirmé être «profondément préoccupés par les récentes démolitions et confiscations de biens par Israël, incluant des structures financées par l’Union européenne et des donateurs, à Humsa Al-Baqai’a dans la vallée du Jourdain».
Cette préoccupation s’étend aux conséquences de ces décisions «sur une communauté comptant environ 70 personnes, dont 41 enfants», ont-ils précisé. «Nous réitérons notre appel à Israël pour qu’il mette fin aux démolitions et aux confiscations. Nous appelons en outre Israël à autoriser un accès humanitaire complet, durable et sans entrave à la communauté de Humsa Al-Baqai’a», ont ajouté les diplomates européens.
Devant le Conseil de sécurité, l’émissaire de l’Onu pour la région, le Norvégien Tor Wennesland, a lui aussi fait part de son inquiétude face aux mêmes démolitions et confiscations. Israël «a démoli ou confisqué 80 structures dans la communauté bédouine palestinienne de Humsa Al-Baqai’a», a-t-il déploré.
Ces décisions ont provoqué le déplacement à de multiples reprises de 63 personnes dont 36 enfants, et font suite à des démolitions similaires survenues en novembre, a précisé l’émissaire.
«J’exhorte Israël à cesser la démolition et la saisie de biens palestiniens dans toute la Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, et à permettre aux Palestiniens de développer leurs communautés», a ajouté Tor Wennesland.
Avec AFP