ENQUÊTES
Crash de la Yemenia : onze ans après le drame, la compagnie renvoyée en correctionnelle

Onze ans après le crash d’un Airbus A310 de la compagnie Yemenia (Yemen Airways) au large des Comores, qui avait fait 152 morts et laissé une unique rescapée de 12 ans, des juges d’instruction parisiens ont renvoyé la compagnie aérienne devant un tribunal correctionnel.
Dans leur ordonnance, datée du 6 novembre, les magistrats ont ordonné un procès contre la compagnie pour «homicides involontaires et blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à trois mois», a détaillé à l’Agence France-Presse (AFP) une source judiciaire, confirmant une information donnée par l’Association des familles des victimes de la catastrophe aérienne (AFVCA).
Dans un communiqué, rendu public mercredi 16 décembre par le quotidien La Marseillaise, l’AFVCA souhaite «que l’affaire soit désormais rapidement soumise au tribunal correctionnel de Paris, afin que la compagnie aérienne soit condamnée et ne soit plus jamais amenée à assumer le transport de personnes physiques entre la France et l’Union des Comores».
Une adolescente miraculée
Le 30 juin 2009, l’avion s’était abîmé en mer au large de Moroni, la capitale des Comores. A son bord, 153 passagers, dont 70 Français et onze membres d’équipage, partis de Paris puis de Marseille à bord d’un Airbus A330 récent, et qui avaient changé d’appareil à Sanaa, au Yémen, pour un A310 vieux de dix-neuf ans.
Bahia Bakari est le seul «miracle» à s’être produit lors de cette «tragédie», comme elle l’a expliqué dans un récent documentaire diffusé sur France 3, Les Ailes des oubliés : alors adolescente, elle a survécu en restant accrochée en mer durant onze heures à un débris de l’appareil.
Le président de la République Nicolas Sarkozy s’était rendu à son chevet dans un hôpital parisien. «On nous a dit que nous allions atterrir et je me suis retrouvée dans l’eau, je ne sais comment, j’entendais des femmes qui appelaient à l’aide», avait-elle témoigné à sa sortie, évoquant aussi des décharges électriques.
Cet accident, le plus grave de l’histoire des Comores, archipel de l’océan Indien alors peuplé de 700 000 habitants, avait causé un fort traumatisme.
Avec AFP

ACTUALITÉ
Algérie : Saïd Bouteflika acquitté en appel dans l’affaire de «complot»

Arrêtés en mai 2019, Saïd Bouteflika et trois autres accusés avaient été condamnés en septembre de la même année à 15 ans d’emprisonnement pour «complot contre l’autorité de l’Etat et de l’armée».
Une cour d’appel militaire en Algérie a acquitté ce samedi 2 janvier le frère et ex-conseiller du président déchu Abdelaziz Bouteflika et deux ex-patrons du renseignement, qui avaient été condamnés à 15 ans de prison pour «complot» contre l’armée et l’Etat, a indiqué l’agence officielle APS.
Selon une source judiciaire, Saïd Bouteflika sera transféré dans une autre prison en attendant son procès dans d’autres affaires liées à la corruption durant les 20 ans de pouvoir de son frère.
Outre M. Bouteflika, les généraux Mohamed Mediène, dit «Toufik, et Athmane Tartag, ainsi que la militante trotskiste Louisa Hanoune, condamnés dans cette affaire, ont été acquittés en appel par la cour militaire de Blida, près d’Alger, selon l’avocat de la défense, Me Khaled Berghel, cité par l’agence de presse officielle APS.
Arrêtés en mai 2019, les quatre accusés avaient été condamnés en septembre de la même année à 15 ans d’emprisonnement lors d’un procès éclair devant le tribunal militaire de Blida, pour «complot contre l’autorité de l’Etat et de l’armée».
«Après la lecture de l’affaire sur l’assistance par le président de la Cour d’appel militaire de Blida, les accusés Saïd Bouteflika, Mohamed Mediène, Athmane Tartag et Louisa Hanoune ont été tous entendus et ont plaidé non coupable», a expliqué l’avocat.
«Après délibération, la cour (…) a rendu la décision d’annuler le jugement en première instance et d’acquitter tous les accusés», a-t-il précisé.
Il s’agissait du troisième procès de l’affaire après que la Cour suprême algérienne eut accepté en novembre le pourvoi en cassation de Saïd Bouteflika et de ses co-accusés.
Avec AFP
ACTUALITÉ
Cameroun : enquête ouverte sur l’accident de bus ayant fait 37 morts

Au Cameroun, 37 personnes, dont 10 femmes et quatre enfants, ont trouvé la mort dans la nuit de samedi au dimanche 27 décembre dans un accident de la circulation dans la localité de Ndikinimeki.
Ceci après qu’un autobus faisant le trajet Koutaba-Yaoundé est entré en collision avec un camion venant en sens inverse sur l’axe Yaoundé-Bafoussam. Les occupants du bus revenaient de Foumban, dans l’ouest du Cameroun, pour se rendre à la capitale Yaoundé, après les festivités de Noël.
La violence du choc a causé la mort instantané du conducteur du bus, entraînant le véhicule et ses passagers dans un ravin à une centaine de mètres sous le pont de Nomale. Un deuxième bus venant de Yaoundé devait ensuite déraper et échouer sa course au même endroit. Il sera toutefois sauvé par un talus, ses passagers étant indemnes. Les victimes ont été conduit dans les hôpitaux de Ndikinimeki et de Makenene alors que le chauffeur du camion aurait pris la fuite.
“Suite à l’accident de Nomalé, 19 blessés ont été référé au centre médical d’arrondissement de Makenene. Ne pouvant pas gérer tous ces cas, ils ont envoyé 12 blessés ici. Parmi ceux que nous avons reçu, un est malheureusement décédé en cours de transfert, mais pour le reste ils se portent mieux. On a référé d’autres cas, parmi lesquels des traumatismes crâniens modérés, voire sévères”, a déclaré le Dr Alima, de l’hôpital de Ndikiniméki.
Les cas les plus graves ont été évacués dans les villes de Bafoussam, Yaoundé et Bafia pour une prise en charge adéquate. Dans la foulée le ministre des Transports a ordonné une enquête pour faire la lumière sur les événements de cette nuit fatidique. Selon des forces de sécurité, cet accident serait dû à un excès de vitesse.
Le bilan provisoire fait état de 37 morts et d’une vingtaine de blessés.
Avec AFP