SANTÉ
Covid-19 : un premier cas du variant britannique détecté en France

Un premier cas de contamination par le variant du Covid-19 apparu au Royaume-Uni a été détecté en France vendredi 25 décembre, à l’avant-veille du lancement, dans l’Hexagone, de la campagne de vaccination contre le virus.
La présence de ce variant a été confirmée à Tours, chez un Français résidant habituellement au Royaume-Uni. L’homme est asymptomatique et a été isolé à son domicile, a indiqué le ministère de la Santé, qui a annoncé ce premier cas.
Il s’agit de la «première contamination au variant VOC 202012/01 du virus de la Covid-19» détectée en France, précise-t-il. Ce variant est apparu en septembre au Royaume-Uni et des études indiquent qu’il pourrait être plus contagieux. L’homme était arrivé «de Londres le 19 décembre», a été «pris en charge» à l’hôpital deux jours plus tard, et «détecté positif au coronavirus».
Les médecins suspectant qu’il soit atteint de la souche variante, un «séquençage» du virus porté par ce malade avait été demandé au Centre national de référence des virus des infections respiratoires. Ce dernier a confirmé vendredi l’infection au variant VOC 202012/01.
«Les autorités sanitaires ont procédé au contact-tracing (traçage des contacts) des professionnels de santé ayant pris en charge le patient et à la recherche de ses personnes contacts à risque, pour procéder à leur mise en isolement strict», est-il précisé.
Outre ce cas, «à ce jour, plusieurs prélèvements positifs pouvant faire évoquer le variant VOC 202012/01 sont en cours de séquençage par les laboratoires du CNR», ajoute le ministère.
Plus contagieux
Comme d’autres pays européens, la France craignait depuis plusieurs jours la présence du virus à l’intérieur de ses frontières, malgré le reconfinement de Londres et d’une partie de l’Angleterre, ainsi que la suspension par précaution des liaisons trans-Manche, puis l’instauration de tests obligatoires pour rentrer en France.
Par ailleurs, une procédure a également été mise en place pour les personnes au retour d’Afrique du Sud, «où un autre variant du SARS-CoV-2 circule actuellement de façon active», rappelle le ministère.
Lundi, le ministre de la Santé Olivier Véran admettait qu’il était «possible» que le variant circule déjà en France. Un cas similaire a été signalé en Allemagne, chez une femme arrivée en avion de Londres, et au Liban, également sur un passager londonien.
Selon plusieurs études présentées aux Royaume-Uni, le nouveau variant du coronavirus est plus contagieux que la souche d’origine. L’une d’elle, mise en ligne jeudi, estime que cette contagiosité est supérieure de «50% à 74%» et que cela pourrait avoir des conséquences sur le nombre de décès et d’hospitalisations liées au Covid-19 outre-Manche. Mais rien ne démontre à ce stade que cette variante entraîne des formes plus graves.
Pas de risque accru de décès
Détecté pour la première fois en septembre en Grande-Bretagne, ce variant baptisé VOC 202012/01 présente 22 mutations sur son génome.
L’une en particulier, nommée N501Y, se situe au niveau de la protéine Spike (spicule) du coronavirus, une pointe à sa surface qui lui permet de s’attacher aux cellules humaines pour les pénétrer, jouant donc un rôle clé dans l’infection virale.
Les chercheurs de la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM), auteurs de l’étude publiée jeudi, ont précisé qu’ils «n’ont pas pour le moment trouvé d’éléments indiquant que les individus qui contractent le nouveau variant présentent un risque accru d’hospitalisation ou de décès».
Mais même à risque constant, la probable «forte augmentation» du nombre de cas provoquée par cette mutation pourrait avoir d’importantes conséquences sur le bilan de l’épidémie, estiment-ils.
Une meilleure résistance de ce variant aux vaccins qui ont commencé à être distribués aux États-Unis, au Royaume-Uni, et qui sont attendus dans le monde entier, représenterait un scénario catastrophe. Mais ce n’est pas l’hypothèse la plus probable aux yeux des scientifiques.
«Pour le moment, il n’existe aucune preuve suggérant que ce vaccin ne soit pas efficace contre la nouvelle variante», avait déclaré lundi Emer Cooke, la directrice générale de l’Agence européenne des médicaments, en donnant le feu vert au produit développé par Pfizer-BioNTech.
La confirmation du premier cas en France intervient peu avant le lancement de la campagne de vaccination, qui démarre dimanche à Sevran (Seine-Saint-Denis) et à Dijon, auprès de personnes âgées volontaires.
Avec AFP

SANTÉ
L’équipe de l’OMS est arrivée à Wuhan pour enquêter sur l’épidémie

L’équipe d’experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) chargée d’enquêter sur l’origine du coronavirus est arrivée jeudi 14 janvier à Wuhan, en Chine, un temps berceau de l’épidémie, selon des images en direct de la télévision publique CGTN.
Cette visite est ultra-sensible pour Pékin, soucieux d’écarter toute responsabilité dans l’épidémie qui a fait près de deux millions de morts dans le monde.
Initialement prévue la semaine dernière, elle avait été annulée à la dernière minute faute de toutes les autorisations nécessaires pour l’équipe. Les experts sont soumis dès leur arrivée à une quarantaine de deux semaines.
Avec AFP
SANTÉ
Covid-19 : un infirmier américain testé positif après une première injection du vaccin

Un infirmier en Californie a été testé positif au COVID-19 plus d’une semaine après avoir reçu le vaccin de Pfizer, a rapporté mardi 29 décembre une filiale d’ABC, mais un expert médical et le fabricant américain de médicaments ont déclaré que le corps avait besoin plus de temps pour renforcer sa protection.
Pfizer «passera en revue toutes les informations disponibles sur ce cas et tous les rapports faisant état de diagnostic confirmé après vaccination», a déclaré le fabricant de médicaments dans un communiqué à Reuters.
«Sur la base de notre étude d’innocuité et d’efficacité de phase 3, le vaccin offre une certaine protection contre le COVID-19 dans les dix jours environ suivant la première dose et se trouve considérablement renforcé après la deuxième dose, ce qui justifie la nécessité d’une série de vaccins à deux doses», a déclaré le fabricant. «La personne peut avoir contracté la maladie avant ou juste après la vaccination», ajoute en outre le communiqué.
50% d’immunité après la première dose
Matthew W., 45 ans, infirmier dans deux hôpitaux locaux différents, a déclaré dans un message sur Facebook le 18 décembre qu’il avait reçu le vaccin Pfizer, disant à ABC News que son bras lui faisait mal pendant un jour mais qu’il n’avait pas souffert d’autres effets secondaires.
Six jours plus tard, la veille de Noël, il est tombé malade après avoir effectué une permanence dans une unité COVID-19, ajoute le rapport. Il a eu des frissons et a souffert plus tard de douleurs musculaires et de fatigue. Il s’est rendu sur un site de test à l’hôpital et a été testé positif au COVID-19 le lendemain de Noël, selon le rapport.
Christian Ramers, spécialiste des maladies infectieuses au sein des centres de santé familiale de San Diego, a déclaré à ABC News que ce scénario n’était pas inattendu.
«Nous savons grâce aux essais cliniques sur les vaccins qu’il faut environ dix à quatorze jours pour commencer à développer une protection grâce au vaccin», a déclaré Ramers. «Nous pensons que cette première dose vous donne environ 50%, et vous avez besoin de cette deuxième dose pour atteindre 95%.»
Un vaccin développé par le géant américain Johnson & Johnson pourrait être approuvé en février aux Etats-Unis. Il est très attendu, car il nécessite une seule injection contrairement à ceux approuvés jusqu’ici.
Avec Reuters