ACTUALITÉ
Birmanie : le Conseil des droits de l’homme condamne l’usage «disproportionné» de la force

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH) a adopté ce mercredi une résolution condamnant l’usage «disproportionné de la force» en Birmanie, où il souhaite que soit établi un bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme.
Le 12 février, le Conseil avait déjà adopté une résolution sur la Birmanie, lors d’une session extraordinaire, exigeant notamment la levée de l’état d’urgence et la libération de toutes les personnes détenues arbitrairement, y compris la cheffe déchue du gouvernement birman Aung San Suu Kyi.
Mais la junte reste sourde aux condamnations internationales, se disant encore cette semaine résolue à «réprimer l’anarchie». Elle a toutefois relâché ce mercredi plus de 600 personnes interpellées depuis le coup d’État, dont un photographe de l’agence de presse américaine AP.
La résolution adoptée mercredi par l’instance onusienne basée à Genève, à l’issue de sa 46ème session, condamne à nouveau «dans les termes les plus énergiques le renversement, le 1er février 2021, du Gouvernement civil» et redemande la «libération immédiate et inconditionnelle» de toutes les personnes qui ont été arbitrairement arrêtées, détenues ou mises en examen.
Le texte exige en particulier de nouveau la libération immédiate et sans condition de tous les journalistes, défenseurs des droits humains, chefs religieux, membres de la société civile, conseillers locaux et étrangers, travailleurs médicaux, universitaires, enseignants et militants arrêtés «pour des motifs politiques».
Le texte demande que le droit à la liberté d’opinion et d’expression en ligne soit protégé et condamne «l’emploi disproportionné de la force par l’armée et la police (…) notamment l’emploi sans discrimination de la force létale» et demande à l’armée de rechercher un règlement pacifique de la crise.
Il veut aussi que l’ensemble des experts et organes de l’ONU chargés des droits humains «puissent immédiatement et pleinement accéder à l’ensemble du pays, sans restriction ni surveillance, afin de suivre en toute indépendance la situation» et juge qu’il faut établir dans le pays un bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
La résolution souligne aussi qu’il faut «s’attaquer véritablement aux causes profondes des violations des droits de l’homme et des atteintes à ces droits commises contre des personnes appartenant à des minorités ethniques et religieuses, notamment les Rohingyas» et réclame l’élimination de l’apatridie dont souffre cette minorité musulmane.
Près d’un million de membres de Rohingyas vivent dans des conditions précaires dans des camps au Bangladesh, après avoir fui la répression militaire dans leur pays en 2017. Les 600.000 restants vivent dans des conditions permanentes d’apartheid.
Avec AFP

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Congo : Denis Sassou Nguesso prête serment devant une vingtaine de dirigeants africains

Le président Denis Sassou Nguesso, proclamé vainqueur de la présidentielle au Congo, a été investi vendredi à Brazzaville pour un quatrième mandat, en promettant devant une vingtaine de chefs d’Etat africains de défendre la forêt du bassin du Congo, «poumon africain qui fait respirer le monde».
A 77 ans, M. Sassou a été investi pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du Congo-Brazzaville, pays d’Afrique centrale riche en pétrole et en bois, qui s’étend au milieu des forêts et des tourbières du bassin du Congo.
A un peu plus de six mois de la COP26 prévue à Glasgow en novembre, l’ancien officier a promis de «donner au Congo la dimension mondiale qu’il mérite en matière de protection de l’environnement et de la biodiversité». «On ne dira plus l’Afrique noire mais l’Afrique verte», a ajouté le président «DSN».
Sur le plan intérieur, M. Sassou a promis une «politique de tolérance zéro» à l’égard des détournements de fonds et de l’enrichissement illicite. «J’y veillerai», a insisté le président réélu. Une vingtaine de chefs d’Etat africains ont fait le déplacement de Brazzaville pour l’investiture de DSN, ceux d’Angola, Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Ghana, Guinée, Guinée Equatoriale, Liberia, Mauritanie, Mali, Namibie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo.
L’Algérie, le Cameroun, le Gabon, le Rwanda, l’Afrique du Sud se sont fait représenter par leurs Premiers ministres ou un responsable de haut rang pour l’investiture de M. Sassou, impliqué dans des médiations africaines dans les conflits régionaux (Libye, Centrafrique, RDC). Reprenant un thème de campagne, le président a promis une «révolution agricole» pour sortir son pays de sa dépendance au pétrole et aux importations.
M. Sassou Nguesso a été élu lors du scrutin du 21 mars, contre six adversaires, avec 88,40% de suffrages, selon les résultats validés par la Cour constitutionnelle. Trois de ses opposants ont déposé des recours en annulation qui ont été rejetés. Son principal adversaire, Guy-Brice Parfait Kolélas, est décédé du Covid-19 le lendemain du jour du scrutin, à son arrivée en France pour une évacuation sanitaire.
Avec LSI AFRICA
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Bénin : l’opposant Joël Aïvo déposé en prison

Le professeur Joël Aïvo, candidat recalé à l’élection présidentielle n’a pas été libéré.
Gardé à vue depuis le jeudi 15 Avril 2021, Joël Aïvo a été présenté ce vendredi soir au procureur spécial, Mario Mètonnou près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Joël Aïvo et 3 autres personnes ont été placés en détention provisoire pour atteinte à la sûreté et blanchiment de capitaux et leur audience est prévue pour le 15 juillet.