ACTUALITÉ
Bénin : L’ODHP condamne et exige la libération immédiate de Reckya Madougou

Dans un communiqué de presse publié ce jeudi sur les réseaux sociaux, l’Organisation pour la défense des droits de l’homme et des peuples (Odhp) du président Aboubakar Baparape exige la liberté de Reckya Madougou arrêtée ce mercredi soir à Porto Novo.
COMMUNIQUE DE PRESSE
A PROPOS DE L’ARRESTATION DE MADAME RECKYA MADOUGOU.
L’ODHP condamne et exige sa libération immédiate.
Le 03 Mars dans la soirée, Reckya Madougou a été arrêtée au pont de Porto-Novo après un meeting du FRD (Front pour la Restauration de la Démocratie) dans la ville capitale du Bénin. Elle retournait à Cotonou quand elle a été enlevée avec sa voiture par la police. Elle a été aussitôt conduite à la Brigade criminelle où siège également (dans le même domaine) la Brigade économique et financière à Agblangandan dans la Commune de Sèmè-Kpodji.
On apprendra plus tard qu’elle était sous le coup d’un mandat d’amener du Procureur Spécial de la Criet (Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme) ; mandat à elle jamais notifiée avant son arrestation.
Dans la matinée du 04 Mars, le Procureur Spécial, Elonm Mario Mètonou anime un point de presse pour informer l’opinion publique. Il en ressort substantiellement que c’est dans le cadre d’une enquête en cours et sur l’aveu du colonel de gendarmerie à la retraite, Mama Touré que Reckya Madougou a été interpellée hier. Le Procureur dit entre autres que : «…Disqualifiée de la course à l’élection présidentielle d’avril 2011, madame Reckya Madougou et certains membres de sa formation politique ont, formé le destin de perturber le déroulement du prochain scrutin en perpétrant des actes de terreurs de grande ampleur».
Il poursuivra en évoquant «Cette mission prévue pour se dérouler en plusieurs étapes devrait commencer par le meurtre d’une autorité influente de la ville de Parakou sur un axe routier emprunté régulièrement par cette dernière … Le 24 Février 2021, Georges Saka, un des chargés de la mission entre en contact avec Mama Touré et conviennent des modalités de la première mission et s’accordent sur le coût.»
Aux dires du Procureur qui se réfère à un aveu de Mama Touré, la somme versée pour la première mission a été envoyée par madame Madougou.
Les questions que cette interpellation soulève sont nombreuses. Pourquoi n’avoir pas convoqué madame Reckya Madougou à la Criet depuis les premières dépositions de Messieurs Saka et Touré pour l’entendre sur convocation si l’enquête doit durer longtemps? Pourquoi tout ce déploiement armé policier pour son arrestation et l’état de siège de Porto-Novo et de plusieurs villes du pays ?
Les conditions d’arrestation de Madame Madougou à la sortie d’un meeting semblent indiquer que le pouvoir s’attaque à sa liberté d’expression. Et puis, tout se passe comme s’il faut semer la terreur dans les esprits en vue d’empêcher les gens de s’exprimer et même de dénoncer une arrestation aussi cavalière.
Il s’agit donc manifestement d’une arrestation politique, dans un contexte éminemment politique. L’ODHP dénonce. Alors, il faut libérer madame Madougou ainsi que tous les détenus politiques et libérer la justice pour qu’elle ne soit pas le bras armé de l’Exécutif.
Cotonou, le 04 Mars 2021.
Le Bureau Exécutif National.

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Congo : Denis Sassou Nguesso prête serment devant une vingtaine de dirigeants africains

Le président Denis Sassou Nguesso, proclamé vainqueur de la présidentielle au Congo, a été investi vendredi à Brazzaville pour un quatrième mandat, en promettant devant une vingtaine de chefs d’Etat africains de défendre la forêt du bassin du Congo, «poumon africain qui fait respirer le monde».
A 77 ans, M. Sassou a été investi pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du Congo-Brazzaville, pays d’Afrique centrale riche en pétrole et en bois, qui s’étend au milieu des forêts et des tourbières du bassin du Congo.
A un peu plus de six mois de la COP26 prévue à Glasgow en novembre, l’ancien officier a promis de «donner au Congo la dimension mondiale qu’il mérite en matière de protection de l’environnement et de la biodiversité». «On ne dira plus l’Afrique noire mais l’Afrique verte», a ajouté le président «DSN».
Sur le plan intérieur, M. Sassou a promis une «politique de tolérance zéro» à l’égard des détournements de fonds et de l’enrichissement illicite. «J’y veillerai», a insisté le président réélu. Une vingtaine de chefs d’Etat africains ont fait le déplacement de Brazzaville pour l’investiture de DSN, ceux d’Angola, Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Ghana, Guinée, Guinée Equatoriale, Liberia, Mauritanie, Mali, Namibie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo.
L’Algérie, le Cameroun, le Gabon, le Rwanda, l’Afrique du Sud se sont fait représenter par leurs Premiers ministres ou un responsable de haut rang pour l’investiture de M. Sassou, impliqué dans des médiations africaines dans les conflits régionaux (Libye, Centrafrique, RDC). Reprenant un thème de campagne, le président a promis une «révolution agricole» pour sortir son pays de sa dépendance au pétrole et aux importations.
M. Sassou Nguesso a été élu lors du scrutin du 21 mars, contre six adversaires, avec 88,40% de suffrages, selon les résultats validés par la Cour constitutionnelle. Trois de ses opposants ont déposé des recours en annulation qui ont été rejetés. Son principal adversaire, Guy-Brice Parfait Kolélas, est décédé du Covid-19 le lendemain du jour du scrutin, à son arrivée en France pour une évacuation sanitaire.
Avec LSI AFRICA
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Bénin : l’opposant Joël Aïvo déposé en prison

Le professeur Joël Aïvo, candidat recalé à l’élection présidentielle n’a pas été libéré.
Gardé à vue depuis le jeudi 15 Avril 2021, Joël Aïvo a été présenté ce vendredi soir au procureur spécial, Mario Mètonnou près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Joël Aïvo et 3 autres personnes ont été placés en détention provisoire pour atteinte à la sûreté et blanchiment de capitaux et leur audience est prévue pour le 15 juillet.