SANTÉ
«Aucun cas d’Ebola n’a été déclaré en Côte d’Ivoire» (Ministre)

Aucun cas de maladie à virus Ebola n’a été déclaré en Côte d’Ivoire, a assuré le gouvernement ivoirien dans une déclaration transmise lundi à APA, annonçant une série de mesures pour réduire le risque de propagation transfrontalière de cette maladie qui a fait déjà 03 morts en Guinée.
«Le Gouvernement de Côte d’Ivoire, face à la menace sanitaire importante pour notre pays à cause du risque de propagation transfrontalière de l’épidémie de maladie à virus Ebola voudrait rassurer les populations qu’aucun cas d’Ebola n’a été déclaré en Côte d’Ivoire», a indiqué Dr Eugène Aka Aouélé, le ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique au nom de l’exécutif ivoirien.
Le dispositif actuel de lutte contre la Covid-19 demeure et restera opérationnel pour la lutte contre la maladie à virus Ebola sous la coordination du Comité technique de veille, a ajouté Dr Aka Aouélé.
Par ailleurs, il a annoncé plusieurs mesures prises par le gouvernement ivoirien pour réduire le risque de propagation transfrontalière de la maladie à virus Ebola.
Au nombre de celles-ci, la réactivation du Centre des opérations d’urgence en santé publique en mode lutte contre Ebola avec la désignation d’un gestionnaire d’incident, l’actualisation du plan national de préparation et de réponse à la maladie à virus Ebola avec la mise en fonction du Centre de traitement Ebola (CTE) de Man.
La mise en mission des directions régionales de la santé surtout dans les zones frontalières (Man, Guiglo, Odienné, San-Pedro) pour renforcer la surveillance à base communautaire pour la détection rapide des cas suspects de maladie à virus Ebola, la réactivation des comités de vigilance sanitaire des villages des localités frontalières, le renforcement de la surveillance des fièvres hémorragiques dans les établissements sanitaires et le maintien et le renforcement du contrôle sanitaire aux points d’entrée (Aéroports, ports, frontières terrestres), figure également sur la liste des mesures prises.
L’exécutif ivoirien a également appelé les populations à se rendre immédiatement à l’hôpital en cas de fièvre, maux de tête, saignements pour bénéficier d’une prise en charge précoce, à éviter de se serrer les mains et de faire des accolades et à limiter les mouvements transfrontaliers avec les zones affectées par la maladie à virus Ebola.
Le gouvernement ivoirien insiste sur la stricte nécessité de respecter toutes ces mesures «si nous voulons être épargnés de la maladie à virus Ebola».
Dimanche dernier, le gouvernement guinéen a déclaré une épidémie de maladie à virus Ebola à Gouecké dans la préfecture de N’zérékoré, localité qui partage une frontière avec l’ouest de la Côte d’Ivoire. A l’issue des premières investigations, l’exécutif guinéen dit avoir dénombré sept cas dont trois décès.
LB/ls/APA

ACTUALITÉ
Livraison de 4 millions de doses de vaccins gratuits via Covax

Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec 200 millions d’habitants, a reçu mardi près de 4 millions de doses de vaccins contre la COVID-19, financés par le dispositif Covax qui vise à en fournir aux pays à faible revenu.
Il s’agit du premier lot des 16 millions de doses AstraZeneca/Oxford qui doit arriver au Nigeria dans les prochains mois, où les soignants et les professions à risque seront les premiers vaccinés, dès vendredi, ont assuré les autorités.
Un vol transportant 3,94 millions de doses de ce vaccin est arrivé peu avant midi à l’aéroport international Nnamdi Azikiwe, dans la capitale Abuja.
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué cette arrivée en écrivant sur twitter : «nous devons agir ensemble pour fournir des vaccins à tous les pays dans les 100 premiers jours de 2021».
Après le Ghana et la Côte d’Ivoire, le Nigeria est le troisième pays d’Afrique à recevoir des vaccins financés par le dispositif Covax.
Professions à risque
«Les vaccinations doivent commencer vendredi avec les professions à risque», a déclaré à l’AFP le porte-parole de la présidence Garba Shehu, ajoutant que le président et le vice-président recevront également une injection dès samedi.
«C’est un grand jour pour le Nigeria», a déclaré le directeur de l’agence nationale en charge des programmes d’immunisation, le Dr Faisal Shuaib. «Nous avons travaillé dur pour être prêts à administrer le vaccin au personnel de santé».
«Il restera un travail énorme pour protéger la population de la COVID-19 et cela demandera un effort global et concerté», a-t-il ajouté dans un communiqué.
Le Secrétaire général du gouvernement, Boss Mustapha, a exhorté les chefs traditionnels, les chefs religieux, les organisations de la société civile et les médias à diffuser le message selon lequel les vaccinations sont nécessaires, soulignant : «c’est un combat pour tout le monde».
Objectif : 70 % de la population majeure
Le Nigeria veut vacciner au moins 70 % des Nigérians de plus de 18 ans d’ici les deux prochaines années, mais ce chiffre paraît très ambitieux compte tenu des immenses défis sécuritaires et logistiques dans ce pays immense, très peuplé, aux conditions météorologiques difficiles et où les routes sont difficilement praticables.
«Des avions-cargo attendent de transporter les vaccins dans les (36) États qui composent le Nigeria», a expliqué le Dr Shuaib. «Les États qui n’ont pas d’aéroport utiliseront des bus avec des chambres froides depuis les aéroports les plus proches», a-t-il ajouté.
«Comme les vaccins arrivent par lots en raison de l’approvisionnement limité, nous informerons les Nigérians sur qui et où recevoir le vaccin», a précisé ce responsable. Les autorités ont mis en place un portail d’auto-enregistrement en ligne pour tenter de faciliter les vaccinations.
Le Nigeria comptait mardi 156 017 cas de COVID-19 recensés, dont 1915 décès. Mais ces chiffres sont sous-évalués, le nombre de tests réalisés étant faible. En outre, un variant du coronavirus a été découvert ces derniers mois dans le pays, mais des recherches sont toujours en cours pour déterminer si il est plus contagieux et mortel.
Avec AFP
SANTÉ
Covid : en Tunisie, la réception de 1 000 doses de vaccin offertes par les Emirats fait polémique

Après des fuites, la présidence tunisienne a dû confirmer «un cadeau» d’Abou Dhabi. Le gouvernement, qui dit ignorer l’initiative, a demandé «une enquête immédiate».
Le sujet de l’absence d’une campagne de vaccination contre le coronavirus en Tunisie s’est invité dans le bras de fer entre la présidence et le premier ministre, le second décrétant l’ouverture d’une enquête après l’annonce par la première de la réception de 1 000 doses offertes par les Emirats arabes unis (EAU).
Après des fuites, la présidence a confirmé, lundi 1er mars, avoir reçu 1 000 doses de vaccin, mises à disposition des services de santé militaire, chargés de les distribuer en priorité au personnel soignant.
La présidence a indiqué à l’AFP qu’il s’agissait d’un «cadeau» de la part d’Abou Dhabi. Le gouvernement, assurant n’être au courant de rien, a annoncé «une enquête immédiate sur les circonstances de l’arrivée de ces vaccins, leur gestion et leur distribution».
Contrairement à l’Algérie, au Maroc ou à l’Egypte, qui ont débuté fin janvier leur campagne de vaccination, la Tunisie n’a toujours pas commencé la sienne. Initialement annoncée pour la mi-février, elle a été retardée par des difficultés d’approvisionnement.
Des commentateurs pointent également du doigt les querelles politiques qui entravent les décisions et la coordination des pouvoirs, en pleine crise sociale et sanitaire. Symptome de l’instabilité politique, la Tunisie a changé trois fois de ministre de la santé depuis le début de la pandémie.
L’exécutif se déchire par ailleurs sur un remaniement, décidé pour assurer au gouvernement le soutien des partis majoritaires au Parlement, mais refusé par le président Kaïs Saïed, un farouche indépendant, en raison notamment de soupçons de conflits d’intérêt pesant sur certains ministres.
La polémique sur les vaccins a débuté après l’annonce de leur arrivée par des élus sur les réseaux sociaux, alors que, officiellement, le pays attend toujours ses premières doses du programme onusien d’aide Covax, destiné aux 200 pays les plus pauvres.
Rumeurs
Le député indépendant Yassine Ayari a indiqué sur Facebook avoir été informé «il y a quelques jours» de l’arrivée de ces doses par des diplomates. La commission scientifique, entendue lundi au Parlement, a indiqué qu’elle n’était pas au courant de l’arrivée de ces vaccins.
Contactés par l’AFP, ni la présidence ni le ministère de la défense n’ont été en mesure de donner des détails sur le type de vaccin ni sur la date précise de l’arrivée de la cargaison.
Signe de la défiance de la population envers la classe politique, des rumeurs selon lesquelles certains parlementaires auraient déjà été vaccinés circulent. «Le chef de l’Etat Kaïs Saïed a refusé de se faire vacciner» et «aucun membre de sa famille» ni aucun «fonctionnaire à la présidence» n’a bénéficié du vaccin, a souligné Rym Kacem, responsable de la communication au palais de Carthage.
Dans un communiqué publié lundi, le Parlement a démenti avoir reçu des vaccins «de quiconque», ajoutant être engagé à respecter la stratégie nationale, qui prévoit de réserver les première doses au personnel soignant.
La Tunisie, qui compte près de près de 12 millions d’habitants, avait initialement annoncé une campagne de vaccination à partir de la mi-février grâce à des doses du dispositif Covax. Mais son lancement a été retardé d’un mois du fait d’un délai dans l’arrivée des vaccins. La campagne commencera finalement en mars, a réaffirmé lundi le directeur de l’institut Pasteur, Hechmi Louzir.
La semaine dernière, Pékin s’est engagé offrir à Tunis 100 000 doses dans les jours à venir, dès que la logistique le permettrait. Après un pic en janvier, la Tunisie enregistre toujours plusieurs dizaines de morts chaque jour. Depuis le début de l’épidémie, le pays a enregistré 233 277 cas de contamination au coronaviruset et 8 001 décès dus au Covid-19.
Avec AFP