ACTUALITÉ
Attaques au Niger : la population «peut compter» sur l’Union européenne, selon Borrell

Le Niger, où de nouvelles attaques par des jihadistes présumés ont fait dimanche 137 morts, peut «compter sur l’Union européenne» dans sa lutte pour la «sécurité et la stabilité», a déclaré mardi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
«En perpétrant ces attaques contre des civils sans défense les terroristes renforcent notre volonté de leur faire face», a affirmé l’Espagnol dans un communiqué.
L’intensification des attaques dans l’ouest du pays, qui ont fait plus de 200 morts en six jours, constitue le plus grand défi pour le nouveau chef de l’Etat Mohamed Bazoum, successeur de Mahamadou Issoufou, dont la victoire à la présidentielle a été confirmée dimanche.
«Les Nigériennes et les Nigériens ne se sont pas laissé intimider» par les attentats des dernières semaines, et «ont mené à terme un processus démocratique historique qui constitue une étape décisive pour la consolidation de la démocratie dans leur pays», a salué M. Borrell.
«Ils peuvent compter sur l’Union européenne pour continuer à mener avec eux le combat qui ramènera la sécurité et la stabilité dans leur pays», a-t-il assuré.
L’Union européenne et les 5 membres du «G5 Sahel»– Mauritanie, Mali, Burkina, Niger et Tchad – ont formellement lancé en avril 2020 la coalition pour le Sahel annoncée lors du sommet de Pau (France) trois mois avant, pour aider ces pays sur les plans militaire, civil (police et justice) et économique, avec l’aide au développement.
Après les massacres du 15 mars, l’armée nigérienne a déployé des renforts dans la région de Tillabéri, qui est située dans la zone dite des trois frontières entre Niger, Mali et Burkina Faso, régulièrement frappée par les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’Etat islamique (EI).
Un contingent de 1.200 soldats de l’armée tchadienne a également été déployé dans le cadre du G5 Sahel qui s’efforce depuis 2017 de coopérer dans la lutte antijihadiste.
Comme ses voisins le Mali et le Burkina Faso, également très touchés par les exactions des groupes jihadistes, le Niger bénéficie aussi du soutien de l’opération française antijihadiste Barkhane, qui compte 5.100 hommes déployés au Sahel.
Le président Emmanuel Macron avait en février exclu de réduire «dans l’immédiat» les effectifs militaires français au Sahel, tout en traçant les contours d’une stratégie de sortie.
La France mise sur la «sahélisation», c’est-à-dire le passage du témoin aux armées nationales, et l’«internationalisation» de l’effort d’accompagnement au combat de ces forces sous-équipées et sous-entraînées.
Avec AFP

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Congo : Denis Sassou Nguesso prête serment devant une vingtaine de dirigeants africains

Le président Denis Sassou Nguesso, proclamé vainqueur de la présidentielle au Congo, a été investi vendredi à Brazzaville pour un quatrième mandat, en promettant devant une vingtaine de chefs d’Etat africains de défendre la forêt du bassin du Congo, «poumon africain qui fait respirer le monde».
A 77 ans, M. Sassou a été investi pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du Congo-Brazzaville, pays d’Afrique centrale riche en pétrole et en bois, qui s’étend au milieu des forêts et des tourbières du bassin du Congo.
A un peu plus de six mois de la COP26 prévue à Glasgow en novembre, l’ancien officier a promis de «donner au Congo la dimension mondiale qu’il mérite en matière de protection de l’environnement et de la biodiversité». «On ne dira plus l’Afrique noire mais l’Afrique verte», a ajouté le président «DSN».
Sur le plan intérieur, M. Sassou a promis une «politique de tolérance zéro» à l’égard des détournements de fonds et de l’enrichissement illicite. «J’y veillerai», a insisté le président réélu. Une vingtaine de chefs d’Etat africains ont fait le déplacement de Brazzaville pour l’investiture de DSN, ceux d’Angola, Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Ghana, Guinée, Guinée Equatoriale, Liberia, Mauritanie, Mali, Namibie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo.
L’Algérie, le Cameroun, le Gabon, le Rwanda, l’Afrique du Sud se sont fait représenter par leurs Premiers ministres ou un responsable de haut rang pour l’investiture de M. Sassou, impliqué dans des médiations africaines dans les conflits régionaux (Libye, Centrafrique, RDC). Reprenant un thème de campagne, le président a promis une «révolution agricole» pour sortir son pays de sa dépendance au pétrole et aux importations.
M. Sassou Nguesso a été élu lors du scrutin du 21 mars, contre six adversaires, avec 88,40% de suffrages, selon les résultats validés par la Cour constitutionnelle. Trois de ses opposants ont déposé des recours en annulation qui ont été rejetés. Son principal adversaire, Guy-Brice Parfait Kolélas, est décédé du Covid-19 le lendemain du jour du scrutin, à son arrivée en France pour une évacuation sanitaire.
Avec LSI AFRICA
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Bénin : l’opposant Joël Aïvo déposé en prison

Le professeur Joël Aïvo, candidat recalé à l’élection présidentielle n’a pas été libéré.
Gardé à vue depuis le jeudi 15 Avril 2021, Joël Aïvo a été présenté ce vendredi soir au procureur spécial, Mario Mètonnou près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Joël Aïvo et 3 autres personnes ont été placés en détention provisoire pour atteinte à la sûreté et blanchiment de capitaux et leur audience est prévue pour le 15 juillet.